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"On a vu notre dernière heure arriver": panique dans un vol Paris-Perpignan avec un moteur en feu

48 passagers d'un vol Air France ont eu une grosse frayeur vendredi soir, après l'incendie en plein vol d'un des réacteurs de l'avion qui devait relier Paris-Orly à Perpignan.

Plus de peur que de mal, mais beaucoup de peur quand même. Les voyageurs du vol Air France reliant Paris à Perpignan vendredi soir ont eu une énorme frayeur: l'un des réacteurs de l'appareil a pris feu à cause d'un "pompage", c'est à dire un trop plein d'air dans le réacteur.

Le scénario est digne d'un film catastrophe. Le pilote de cet Airbus A318 a dû faire demi tour en urgence quelques instants après son décollage, aux alentours de 20h45.

"J'étais en panique, je me suis dit c'est pas possible, c'est pas maintenant..."

Les voyageurs présents à bord ont assisté à une scène terrifiante. Johann Reig, passager de l'avion, confie avoir eu la peur de sa vie.

"On a entendu comme des gros bruits de pétards. Il y avait des flammes d'un mètre cinquante, deux mètres... C'était impressionnant. J'étais en panique, je me suis dit c'est pas possible, c'est pas maintenant... On se pose beaucoup de questions, et franchement, on a tous vu notre dernière heure arriver."

L'incendie du réacteur droit s'est ensuite arrêté, mais l'avion ne volait ainsi qu'avec un seul des deux moteurs. Une fois l'avion stabilisé, le commandant de bord a su garder le calme de l'ensemble des 48 passagers, qui n'en menaient pas large.

"Des gens se tenaient la main, d'autres s'enlaçaient. Il n'y a pas eu d'hystérie ou de personnes à maîtriser. C'était assez calme, on va dire. On a atterri normalement, comme s'il y avait deux réacteurs quasiment."

Aucun blessé grave à signaler parmi les passagers malgré le choc. Les sapeurs-pompiers en ont pris en charge certains alors que la compagnie a ensuite pris en charge l'hébergement et le billet pour retourner à Perpignan samedi matin.

Alexandre Distel et Anne-Lyvia Tollinchi (édité par J.A.)