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Voiture électrique à 100 euros par mois: "En 2024, on sera en rodage" selon Roland Lescure

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Invité d’"Apolline Matin" ce mardi sur RMC et RMC Story, le ministre délégué chargé de l’Industrie Roland Lescure assure que le leasing social pour l’achat d’une voiture électrique sera en "rodage" l’année prochaine.

Des voitures électriques à 100 euros par mois, sous conditions. C’est la promesse d’Emmanuel Macron et du gouvernement, répétée ce lundi lors de la présentation de la planification écologique, avec une mise en œuvre annoncée pour 2024. Mais les premiers clients n’auront pas encore un très large choix, les petites voitures électriques restant encore rares, et encore plus en ‘made in France’. Dans "Apolline Matin" ce mardi sur RMC et RMC Story, le ministre délégué chargé de l’Industrie Roland Lescure reconnait que le système sera encore "en rodage" l’année prochaine.

"On va commencer l’année prochaine et ça va se déployer dans les années qui suivent, explique-t-il. Aujourd’hui, on produit très peu de véhicules électriques en France. Un des enjeux de la transition écologique annoncé hier, c’est qu’on va produire électrique. Dans cinq ans, on va produire 1 million de véhicules électriques en France. Et dans dix ans, 2 millions. Aujourd’hui, c’est quelques milliers. La R5, la 4L, la 2008, la 3008 vont être produites en France. Ils ne le sont pas encore. Ceux qui sont produits en France aujourd’hui, ce sont des véhicules de haut de gamme. Le leasing social, ça va être des petits véhicules. Il faut qu’on adapte les véhicules à la transition écologique."

L'invité du jour : Roland Lescure - 26/09
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"On verra si on aura la demande"

Le marché sera donc encore assez réduit dans les prochains mois. "Un véhicule, ça se rode. Et un nouveau système, ça se rôde aussi, indique Roland Lescure. C’est vrai qu’en 2024, on sera en rodage. On aura 10.000, 20.000 véhicules. Et on verra d’ailleurs si on aura la demande. Pour l’instant, les gens se méfient encore un peu. On est dans une période de rodage, on va montrer que le système fonctionne. En parallèle, on va produire de plus en plus de véhicules en France. Et à terme, on produira et on consommera français. C’est quand même l’objectif premier de cette transition écologique."

Une transition vers les voitures électriques à mener de front avec le soutien aux plus modestes face aux prix des carburants, quitte à ce que cela semble paradoxal. "On essaye de régler les enjeux à très court terme, parce que l’essence a monté et que les gens ont encore des véhicules thermiques, et à plus long terme, avec la réduction de la facture énergétique et les émissions de gaz à effet de serre", explique Roland Lescure. Avec un enjeu très fort aussi pour rendre plus propre l’industrie.

"Il y a 50 sites industriels en France, qui emploient des milliers de nos concitoyens, qui font à eux seuls 60% des émissions de l’industrie, souligne le ministre. Je suis en train de signer des contrats avec eux pour faire en moyenne -45% par rapport à aujourd’hui d’ici 2030 et zéro émission nette en 2050. Ça prend beaucoup d’électricité. On va faire de l’acier avec de l’hydrogène, ça veut dire qu’il faut produire des tonnes et des tonnes d’électricité pour remplacer le charbon." Reste désormais à "reprendre le contrôle" du prix de l’électricité, comme l’a aussi promis Emmanuel Macron.

Laurent Picat Journaliste RMC