Xavier Bertrand veut limiter le droit de grève pour les JO et pendant les vacances scolaires

Malgré les menaces de grèves à la RATP et à la SNCF pendant les Jeux olympiques, le ministre des Transports Patrice Vergriete n'est "absolument pas" inquiet. Tony Estanguet, le président du comité d'organisation des JO 2024, espère lui une "trêve sociale".
De l'autre côté, rien n'est moins sûr. "On va demander à la direction de rouvrir une négociation salariale et si elle refuse, il y aura une grève", prévient ce jeudi sur RMC Fabien Villedieu, délégué Sud Rail de la SNCF, qui n'exclut pas définitivement un mouvement de grève pendant les JO 2024, ni un autre au mois d'avril pendant les vacances scolaires.
Une trêve olympique, "la moindre des choses"
Pour éviter tout mouvement, le président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand a une idée simple: limiter le droit de grève en interdisant les mouvements sociaux en période de vacances scolaires et aussi pendant la durée des Jeux olympiques.
Pour lui, une trêve olympique, "c'est la moindre des choses", assure-t-il ce jeudi sur le plateau des Grandes Gueules. "J'ai fait voter en 2007 le service minimum. Aujourd'hui, avec le télétravail et le service minimum, le pays n'est plus paralysé, ce qui pose un problème à ceux qui veulent tout bloquer. Il faut faire évoluer cette loi et dire qu'à certains moments, comme les vacances et les JO, le droit de grève doit être limité", appelle-t-il.
"Il y a de la place pour le dialogue social mais il y a des moments pendant lesquels on ne peut pas faire grève comme les autres jours", insiste Xavier Bertrand.
"Les entreprises publiques paieront la rançon"
C'est, selon lui, l'instauration par ses soins d'un service minimum ainsi que le développement du télétravail qui pousse les grévistes à viser désormais les vacances scolaires en priorité. "Le droit de grève est légitime mais il faut un encadrement et j'assume, je referai cette proposition", martèle Xavier Bertrand.
Le président de la région Hauts-de-France ne se dit cependant pas inquiet quant à d'éventuelles grèves pour les JO: "Les entreprises publiques paieront la rançon avant", croit-il savoir.