ZFE: 1 conducteur sur 2 se dit prêt à ne pas respecter les nouvelles réglementations

Les automobilistes en plein brouillard… Selon l’enquête de l’Observatoire Cetelem de l'Automobile 2024, une personne sur deux (tous pays confondus) se dit mal informée concernant les nouvelles réglementations à propos des motorisations et de la circulation.
“Si les automobilistes comprennent en majorité leur utilité, les ZFE sont ne font pas l’unanimité. Elles génèrent confusion et scepticisme”, précise le communiqué.
7 personnes sur 10 connaissent l’existence des ZFE, mais seulement un tiers voit précisément ce dont il s’agit. 66% des personnes interrogées pensent que c’est une bonne mesure. Mais dans les pays où elles sont implantées, comme la France et la Belgique, elles comptent 50% de réfractaires.
8 personnes sur 10 jugent les aides indispensables
Autres chiffres intéressants: acheter une voiture est devenu une décision difficile à prendre pour 6 automobilistes sur 10. Le prix des véhicules, l’inflation et la hausse du prix de l’énergie sont également des facteurs bloquants. 76% des automobilistes se disent même inquiets pour les années à venir.
Toujours selon l’étude de l’Observatoire Cetelem de l'Automobile 2024, 8 personnes sur 10 jugent indispensables des aides versées par les pouvoirs publics pour passer du thermique à l’électrique.
"Je suis prêt à enfreindre la loi pour circuler librement"
En France, un conducteur sur deux se dit également prêt à ne pas respecter ces réglementations mises en place dans le cadre des ZFE. À Toulouse, par exemple, ce chauffeur-livreur ne respecte par la réglementation: il effectue des livraisons avec son petit camion dans le centre-ville.
“Depuis peu, il est plus aux normes ZFE, mais mon patron m’a quand même obligé à livrer les colis, donc je continue parce que j’ai besoin de ‘remplir la gamelle’, comme on dit”.
Et pour un autre automobiliste, qui connaît des fins de mois difficiles, pas question de changer de voiture, lorsque les vignettes Critair 3 seront concernées.
“Oui, je suis prêt à enfreindre la loi pour circuler librement dans mon pays”.
Les conseillers écologistes de Toulouse Métropole suivent de près ce dossier.
“OK pour une ZFE, mais il faut l’encadrer, il faut qu’elle soit socialement acceptable, il faut qu’elle soit claire. Il faut également mettre plus de transports en communs, plus de vélos, et de la pédagogie”, explique leur porte-parole Thomas Karmann.
Pour l’instant, les véhicules ne sont pas contrôles à l’entrée de la ZFE, cela changera à partir de l’été prochain et la mise en place de caméras pour vérifier les plaques d’immatriculations.