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Casque avec clignotants, spray réfléchissant… Des solutions pour être bien visible à vélo

Une femme roule à vélo sur une voie réservée à Paris le 5 avril 2022.

Une femme roule à vélo sur une voie réservée à Paris le 5 avril 2022. - THOMAS COEX / AFP

En vélo, la question de la visibilité est essentielle, surtout à la tombée de la nuit ou avant le lever du jour. Et il existe des innovations efficaces.

Alors que la nuit tombe plus tôt, quelques innovations permettent d’être sûr d'être vu à vélo. A commencer par un casque pour vélo hyper ingénieux baptisé Gamel, précisément pour éviter d’en prendre… Pour les "vélotaffeurs", on sait que le gros enjeu, c’est celui de la visibilité. La particularité de ce casque, c’est un système d’éclairage intelligent. Grâce à un accéléromètre, le casque comprend ce que je suis en train de faire. Un feu stop à l’arrière s’active quand je freine ou quand je m’arrête. Et des clignotants se mettent en marche quand je penche légèrement la tête vers la gauche ou la droite. C’est un coup à prendre. Quand on est cycliste, on a plutôt tendance à tendre le bras, mais là, un simple petit mouvement de la tête, le clignotant se met à clignoter et un petit bip me prévient que ça a bien fonctionné.

Il existe déjà des casques qui fonctionnent un peu sur le même modèle, mais qui nécessitent une télécommande, des clignotants qui sont activables à partir du guidon. Là, c’est encore mieux, on n’a pas besoin d’appuyer sur un bouton, c’est hyper fluide. On peut l’utiliser à vélo, trottinette, skateboard, gyropode… Ce casque a gagné le grand prix de l’innovation sécurité routière cette année. Après, il coûte quand même 250 euros.

C’est vrai qu’il y a beaucoup d’innovations dans les casques de vélo. Comme ce casque, en phase de test pour l’instant, qui permet de prévenir le cycliste de l’ouverture d’une portière. Une caméra embarquée sert de troisième œil numérique qui va scanner les alentours et détecter les dangers. On a appris à l’IA embarquée à quoi ressemblait une porte de voiture, et dès qu’il la détecte, en quelques millisecondes, il va alerter le cycliste, en vibrant, qu’un danger se présente.

Un spray qui vous transforme en lampadaire ambulant

Pour qu’on ne puisse pas nous rater en vélo, même en pleine obscurité, il y a aussi deux technos simples et pas chères. La première, c’est une lampe qui va générer une sorte de piste cyclable virtuelle autour de vous. Elle va projeter des lignes rouges, un peu comme des lasers, de chaque côté du vélo, qui vont signaler la présence du cycliste. Vous vous fabriquez votre propre piste cyclable, en quelque sorte. On trouve ça pour une trentaine d’euros. Autre option: un spray qui vous transforme en lampadaire ambulant. Ça s’appelle le reflective spray, ça coûte une quinzaine d’euros. Pas besoin de veste, de roues spéciales… C’est une petite bombe aérosol que vous allez asperger sur vos vêtements, votre vélo, votre casque…

Ça n’a aucun effet notable de jour, mais quand vient la nuit, vos vêtements deviennent réfléchissants. Dès que vous vous trouvez pris dans les phares d’une voiture, vous devenez phosphorescent. Vous allez vous mettre à briller d’une lueur éclatante. Clairement, on ne peut pas vous rater, même avec zéro luminosité. C’est lavable en machine et une fois appliqué les effets du spray durent une dizaine de jours.

La sécurité, c’est aussi de ne pas se faire voler son vélo… Et il y a un antivol un peu spécial, qui fait fuir les voleurs en diffusant une mauvaise odeur. Ça s’appelle le skunklock (le skunk, c’est le putois en anglais). En cas de tentative de vol, si on essaie de scier le cadenas par exemple, il va diffuser une odeur nauséabonde censée faire fuir le voleur. Pour être plus précis, à l’intérieur de l’antivol, vous avez un petit compartiment qui va envoyer, en cas d’attaque, un spray de défense, type spray au poivre, qui a une autre particularité: sentir tellement mauvais qu’elle va faire vomir 99% des gens à moins de 60 cm.

Anthony Morel