"Le Chat" de Mistral: qui est Arthur Mensch, la figure montante de l'IA en France?

Le nouvel agent conversationnel d'IA "Le Chat", disponible sur tous les smartphones et qui vient bousculer la concurrence, est le produit d'une startup française, Mistral. A sa tête, Arthur Mensch, figure montante de la tech en France.

C’est un peu l’histoire d’un chat qui devient le plus rusé des félins. Le Français Arthur Mensch avance à l’allure d’un guépard dans le monde de la tech’. Mais c’est bien "Le Chat", une application d’intelligence artificielle, qu’il vient de lancer sur tous les smartphones (Apple et Android) qui vient bousculer la concurrence: l’américain ChatGPT, le chinois DeepSeek et les autres géants Meta et Google. Sa startup s’appelle Mistral et c’est peu dire qu’elle a le vent dans le dos.

Une startup française qui a tout juste 2 ans

Mistral a seulement 2 ans d’existence. Un chaton. Arthur Mesnch a 32 ans, c'est un jeune papa aux cheveux gentiment ébouriffés, accro au vélo. Sa passion pour "les neurosciences computationnelles", c’est-à-dire la façon dont le cerveau traite l’information, le mène tout droit vers Polytechnique, Telecom et l’Ecole normale supérieure. Il fait ses classes chez Deepmind, le laboratoire d’intelligence artificielle de Google, avant de fonder Mistral avec deux autres jeunes pousses, venus de Meta.

Ils vont faire l'actu par Hélène Terzian : Arthur Mensch, champion français de l'IA - 07/02

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Bien vu dans la macronie

En 2 ans, ils lèvent plus d’un milliard d’euros. La start-up est désormais valorisée à 6 milliards. Arthur Mensch est le seul Français dans la liste du Time des 100 personnalités les plus prometteuses. Il est le 45ème Français le plus riche de la planète d’après Challenges. Il était même sur scène en décembre dernier, aux côtés d’Emmanuel Macron, pour inaugurer le plus grand salon européen de la tech'. On le dit d’ailleurs chouchou de la macronie et est conseillé par un ancien ministre du numérique… macroniste.

"Démocratiser l'IA"

Arthur Mensch semble vouloir démocratiser l'IA, notamment avec ce chatbot, cet agent conversationnel qui s’appelle donc "Le Chat". Le modèle existe déjà pour de très grandes entreprises. Sa version se veut gratuite et accessible à tous. Une façon de "rendre l’IA accessible et populaire" et de "dire aux citoyens que c’est une technologie dont il ne faut pas avoir peur", dit-il au Figaro. "On peut l’utiliser dans notre quotidien, pour faciliter notre vie, l’apprentissage", promet-t-il.

Arthur Mensch vante aussi une IA étique, aux réponses nuancées et multi-sourcées. Une façon sans doute, de ne pas être trop vite comparé à Elon Musk et son très controversé outil d’IA développé sur X, "Grok".

Hélène Terzian