RMC
Politique

Elon Musk invité par l'Elysée au sommet de l'IA à Paris: malaise au sein du camp présidentiel

placeholder video
Invité par l'Élysée avant l'investiture de Donald Trump, Elon Musk pourrait être présent au sommet de l'IA, qui se tient les 10 et 11 février à Paris. Mais sa potentielle présence provoque un certain malaise au sein du camp présidentiel.

La France va accueillir le sommet de l'intelligence artificielle, à Paris, les 10 et 11 février prochains. L'événement est organisé par l'Élysée. Elon Musk, le patron de Tesla et de X, sera présent parmi les invités.

Même s'il n'a toujours pas répondu au carton d'invitation que lui avait envoyé l'organisation, sa personnalité clive et sa potentielle présence n'est pas sans créer un malaise au sommet de l'État.

L'invitation a été lancée bien avant l'investiture de Donald Trump, dont il est devenu quasi inséparable et bien avant ce geste qu'il a fait le jour de la cérémonie d'investiture, qui s'apparente pour certains à un salut nazi. Mais difficile de faire marche arrière.

"Diplomatiquement ce n'est pas jouable de le désinviter", explique un brin gêné un conseiller ministériel.
Les indiscrets : La France va accueillir le Sommet de l'intelligence artificielle - 30/01
Les indiscrets : La France va accueillir le Sommet de l'intelligence artificielle - 30/01
1:48

L'invitation tient toujours

Au sein de l'Élysée, on tente de relativiser, "il était en toupie", estime un proche du chef de l'État "mais j’ai l’impression qu'il s'est calmé, qu'on lui a dit que c’était too much". Emmanuel Macron a dénoncé, sans le citer, "une nouvelle internationale réactionnaire".

Mais comment expliquer que l'invitation tienne toujours? "Avec Macron c'est toujours pareil", juge une figure de la gauche, "il est capable de dire ça, mais il veut son selfie avec Musk."

Au sein du camp macroniste, le "sujet Musk" devient même une préoccupation. Un ancien ministre a par exemple quitté la plateforme X pour s'y opposer. Mais les députés estiment globalement qu'"il ne faut pas le blacklister". D'après l'un d'eux, "ne pas inviter Musk au sommet de l'IA, c’est comme faire un sommet sur internet sans inviter le patron de Google".

Hélène Terzian (avec TRC)