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Le lave-vaisselle censé durer au moins 20 ans: une réalité du futur proche?

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Un lave-vaisselle nommé EverEver, censé durer plus de 20 ans, va être mis sur le marché en 2025. Il est conçu comme un jeu de Lego, et on peut le réparer facilement soi-même, même si on est nul en bricolage.

Même si on a deux mains gauches, réparer son lave-vaisselle va bientôt devenir possible! Un véritable enjeu, car on est tous un peu pareils: dès qu’un appareil électroménager ou électronique a un petit problème, c’est direct à la poubelle. Seuls 10 à 20% des lave-vaisselles en panne sont réparés. Alors qu’il suffirait parfois de changer un roulement à billes qui coûte 3 euros !

Cela coûte cher et génère énormément de déchets: parfois pour ne pas remplacer une pièce qui pèse quelques grammes, on va jeter une machine de 45 kilos! C’est de ce postulat qu’est née l’idée d’EverEver, un lave-linge qui ne dure peut-être pas "forever" (pour toujours en anglais, ndlr), mais plus de 20 ans. En tout cas il est conçu pour ça.

En fait, son architecture ressemble à un Lego géant: on peut l’ouvrir, démonter la façade, sans avoir besoin de tournevis ni d’aucun outil spécifique, en une minute, clipser et déclipser les pièces. Et donc, lorsqu’une panne survient, un module d’autodiagnostic permet, à partir de quelques questions, de savoir d’où ça vient. On peut commander la pièce détachée sur leur site (pompe d’évacuation, pompe chauffante…), et un petit tuto vidéo explique exactement comment la changer: en moins de 10 minutes c’est fait.

On oublie les documentations techniques qui nécessitent un bac +5 ingénieur et les appareils verrouillés comme des coffres-forts. Du coup, c’est le seul lave-vaisselle dont l’indice de réparabilité (qui répond à un cahier des charges très précis) est de 10/10, en tout cas sur le papier, puisque l’appareil ne sortira qu’en 2025 – on pourra le précommander avant la fin de l’année. Il coûte 850 euros, avec une garantie constructrice de 5 ans, et 3 ans de plus pour les pièces.

Estelle Denis donne rendez-vous aux auditeurs de RMC et téléspectateurs de RMC Story pour son talk-show d’opinions et de débats. Toujours accompagnée de Fred Hermel, Emmanuelle Dancourt, Périco Legasse, Estelle Denis et sa bande s’invitent à la table des Français pour traiter des sujets qui font leur quotidien. Nouveauté cette saison, l'humoriste Vincent Seroussi viendra nous expliquer ce qu'il n'a pas compris dans l'émission dans « Seroussi n'a pas tout compris ». « Estelle Midi », c’est de l’actu, des débats, des coups de gueule, des coups de cœurs, des infos et un zapping des meilleurs moments entendus sur RMC.
On n'arrête pas le progrès : Un lave-vaisselle à réparer soi-même - 06/10
4:13

Peut-on imaginer la même chose pour un lave-linge?

L’avantage de cette technologie, c’est qu’elle est réplicable : le lave-vaisselle est une étape, mais cette start-up créée par un jeune ingénieur des arts et métiers qui a monté son entreprise en 2018, imagine déjà un lave-linge sur le même modèle. Il a aussi l’avantage d’être made in France, alors que toutes les grandes marques, Electrolux, Brandt, ont fermé. 80% des pièces sont fabriquées en France et la fabrication se fait dans le Morbihan.

La durée de vie moyenne des appareils électroménagers en France, c’est 10 ans pour un lave-linge, 11 pour un lave-vaisselle, 12 pour un frigo. Là, on pourrait aller à plus de 20 ans facile. L’autre avantage de ce côté "Lego", c’est qu’on peut aussi le faire évoluer en fonction de ses goûts ou de son aménagement: changer la couleur de la coque par exemple pour qu’il se fonde dans le décor.

Les appareils "modulaires" vont-ils trouver un public?

C’est une tendance de fond, celle des appareils "modulaires", qu’on peut faire évoluer avec le temps plutôt que d’en changer. Mais est-ce qu'il y a vraiment un public pour ça? C’est un marché de niche qui commence à s’installer. La star dans ce domaine, c’est le Fairphone, un téléphone spécifiquement conçu pour qu’on n’ait pas besoin de le remplacer tous les deux ou trois ans, on peut changer les pièces très facilement, quasiment comme un jeu de Lego.

Autrement dit, quand il commence à ne plus fonctionner, la batterie montre des signes de faiblesse par exemple, je vais pouvoir l’enlever et remplacer le composant en le commandant via une boutique dédiée aux pièces de rechange. Même chose si je casse l’écran, vous allez pouvoir très facilement démonter le téléphone et le remplacer.

Il a fait des émules. Des ordinateurs portables évolutifs par exemple, comme le Framework: vendu avec un tournevis, il est conçu pour qu’on puisse l’ouvrir et le démonter très facilement. On peut remplacer soi-même les composants internes, RAM, batterie, mais aussi le clavier et les ports, soit en cas de panne, ou alors en cas d’évolution technologique.

Tous sont équipés de QR-codes qu’il suffit de scanner pour avoir toutes les informations de réparation détaillées: le cadre autour de l’écran est aimanté pour qu’on puisse l’enlever et changer la webcam par exemple. Et en plus, c’est un super ordinateur…

Anthony Morel (édité par J.A.)