Pourquoi Facebook et Instagram vont proposer des abonnements payants

Meta, la maison mère de Facebook et Instagram, va proposer des abonnements payants en Europe pour utiliser Instagram et Facebook sans publicité.
Après les abonnés de X (ex-Twitter), ceux de Facebook et Instagram vivant en Europe auront deux choix. Soit continuer à utiliser gratuitement les deux réseaux sociaux, mais alors il faudra consentir à livrer ses données personnelles. Soit s'abonner pour ne plus voir de publicités et avoir la garantie que ses données personnelles ne seront pas utilisées.
Pour l'ensemble de ses comptes Instagram ou Facebook, chaque abonné devra alors débourser 9,99 euros par mois s'il règle via ordinateur, ou 12,99 euros s'il passe par les applications mobiles sur smartphones. Cette offre commencera en novembre. C’est un pas supplémentaire vers l’internet payant et la fin de l’internet gratuit…
Il faut rappeler que les géants de l'internet (Meta, Google) ont bâti leur empire sur les recettes générées par des publicités finement ciblées grâce aux données personnelles qu'ils récoltent sur leurs milliards d'utilisateurs. Et que la performance de ce modèle économique avait par exemple conduit Mark Zuckerberg à promettre que Facebook serait toujours gratuit.
Des amendes très salées
Mais l’Europe, qui lutte depuis des années contre le pistage des internautes sans leur consentement, a remporté plusieurs bras de fers qui ont obligé ces grands réseaux à changer leur fusil d’épaule, sur la base des réglementations restrictives appliquées depuis 2016. Et en imposant des amendes qui leur ont coûté très cher…
Une vraie rafale: en mai dernier, Meta a écopé d'une amende record d'1,2 milliard d'euros du régulateur irlandais, agissant au nom de l'UE, pour avoir enfreint le règlement européen sur la protection des données. Puis les sanctions sont venues de la Cour de justice de l'Union européenne et de la justice norvégienne.
Pour Meta, la possibilité pour les gens d'acheter un abonnement sans publicité équilibre les exigences des régulateurs européens tout en donnant le choix aux utilisateurs. "Quand c’est gratuit, c’est que c’est toi le produit", dit-on couramment. Si l’utilisateur n’est plus le produit, il paye…