RMC Conso
Conseils d achat

Prix des médicaments, loyers, prestations sociales... Ce qui change au 1er avril

Ce qui change au 1er avril.

Ce qui change au 1er avril. - AFP

Le 1er avril est bientôt là, et avec lui son lot de changements. Fin de la carte verte pour les véhicules, revalorisation des prestations sociales, baisse des montants MaPrimeRénov'... RMC Conso liste ce qui va changer ce lundi.

Plus que quelques jours avant une pluie de changements. Au 1er avril, les Français vont assister à quelques évolutions notables pour leur porte-monnaie. Entre la fin du bouclier loyer, la hausse de certaines aides versées par la CAF ou encore la hausse de la franchise sur les médicaments, voici ce qui change au mois d'avril.

· RSA, allocations et AAH revalorisés

Dès le 1er avril, le Revenu social minimum (RSA) est revalorisé. Et ce, de 4,6%. Ainsi, un bénéficiaire célibataire du RSA sans personne à charge va voir sa prestation mensuelle passer de 607,75€ à 635,71€, soit une hausse de 28€ par mois. Un bénéficiaire avec une personne à charge touchera maintenant 953,56€. Le montant passe à 1.144,28€ pour deux personnes à charge.

Mais le RSA n'est pas la seule aide revalorisée ce lundi, puisque cette hausse est liée à l'inflation. L'augmentation de 4,6% s'applique aussi à l'allocation aux adultes handicapés (AAH), aux allocations familiales ou encore à la prime d'activité. À noter que cette revalorisation annuelle ne sera effective qu'à partir des versements effectués au mois de mai, pour le mois d'avril, comme nous vous l'expliquions ici.

· Doublement de la franchise médicale

Le montant des franchises et des participations forfaitaires payés par les patients chez le médecin ou en achetant des médicaments en pharmacie va augmenter. Dès le 1er avril, le doublement de la franchise médicale appliquée sur les médicaments pris en charge par la Sécurité sociale passera à 1€ par boîte (contre 50 centimes actuellement). Ce doublement du reste à charge concerne également les consultations paramédicales (2€ de franchise) et les transports sanitaires (4€ de franchise).

· MaPrimeRénov' rabotée

L'arrivée des beaux jours, qui riment souvent avec travaux, ne va pas profiter à tout le monde. Le montant de MaPrimeRénov', l'aide au financement de la rénovation énergétique, va diminuer de 30% pour les ménages "les plus modestes" qui se chauffent au bois. Pour les "ménages les plus modestes" qui se chauffent aux granulés ou aux bûches, l'aide passe à 1.800€ (contre 2.500€). Pour les "ménages modestes", l'aide passe de 2.000 à 1.500€.

· Fin du bouclier sur les loyers

Les locataires vont sûrement voir leur loyer augmenter ces prochains mois. La mesure de 2022 destinée à plafonner la hausse de l'indice de référence des loyers, fixée à 3,5%, prendra fin au 31 mars. Passée cette date, les propriétaires de logements pourront décider d'augmenter leurs loyers, mais seulement à la date anniversaire du bail ou à une date convenue entre les deux parties et mentionnée dans le contrat.

À noter que le début du mois d'avril sera aussi synonyme de fin de la trêve hivernale, puisque celle-ci prend fin le 31 mars. Au-delà de cette date, les locataires menacés d'expulsions pour cause de loyers impayés, de non-respect du règlement de la copropriété ou encore de nuisances, pourront être expulsés.

Au revoir, la version papier. Dès ce lundi 1er avril, la vignette verte d'assurance à apposer sur le pare-brise de votre véhicule, qu'il s'agisse d'une voiture ou d'une moto, ne sera plus obligatoire. La mesure décrétée fin 2023 devrait permettre d'économiser l'émission de 1.200 tonnes de CO2 par an à l'État. Une fois la fameuse vignette disparue, rien ne change pour les conducteurs. Les forces de l'ordre pourront consulter le Fichier des Véhicules Assurés (FVA), créé en 2016, qui compile l’ensemble des contrats d’assurance automobile "au tiers" du territoire français.

Autre changement important, mais qui interviendra au 15 avril cette fois: le contrôle technique devient obligatoire pour les scooters, motos, quads et voitures sans permis. Au total, trois millions de véhicules sont concernés et devront se rendre dans un des 6.700 centres techniques de France. Dans le cas des deux-roues, près de 80 points de contrôles seront passés au crible pour pouvoir obtenir le précieux sésame.

Lilian Pouyaud