Fournitures scolaires: ces surligneurs, gommes et stylos peuvent être nocifs pour votre enfant

Des fournitures scolaires vendues dans un supermarché de Vendée, le 27 août 2024 (photo d'illustration). - MATHIEU THOMASSET / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
La rentrée des classes approche à grand pas, et peut-être allez-vous vous lancer dans les traditionnelles courses de fournitures scolaires. Si c'est le cas, faites preuve de vigilance. La DGCCRF (Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes) alerte sur la présence de substances nocives dans de nombreux produits.
En 2023 et 2024, le gendame de la consommation en a analysé 31: des colles (en stick et liquides), des surligneurs, des sylos, des gommes... Tous vendus dans de grandes enseignes, et que la répression des fraudes suspectait de poser problème. Les résultats de cette enquête, publiés ce lundi 25 août, montre que 14 d'entre eux sont bien non conformes. Dont 9 sont même dangereux.
Concrètement, la dangerosité de ces fournitures scolaires est caractérisée par la présence de substances chimiques potentiellement nocives "en quantités supérieures à la limite réglementaire", explique la DGCCRF.
Des rappels à cause de substances nocives
Cette dernière évoque par exemple l'octylisothiazolinone, un composé organique que l'on retrouve souvent dans l'industrie. Et qui peut provoquer des dermatites, c'est-à-dire des inflammations de la peau lorsqu'il entre en contact avec elle. Notamment si la personne souffre d'allergies ou a la peau sensible.
Cette substance nocive a notamment été trouvée dans des surligneurs. Or, on sait que les écoliers aiment parfois se barbouiller les bras ou les mains avec leur surligneur de telle ou telle couleur. Face à ce risque, la DGCCRF dit avoir procédé au retrait ainsi qu'au rappel de "66.221 surligneurs en Île-de-France".
Mais cela a aussi été le cas dans le reste de la France. En 2023, des lots de surligneurs de la marque Expertiz, commercialisés dans les Aldi du pays entier, ont également fait l'objet d'un rappel de produits toujours consultable ici. C'est cette même substance, l'octylisothiazolinone également appelé 2-octyl-2H-is, qui était en cause.
Autre chose que certains jeunes aiment bien faire avec certaines de leurs fournitures, en particulier les colles et marqueurs: les renifler. Cette drôle d'odeur chimique peut pourtant être nocive: des marqueurs permanents à double pointe de chez Cultura ont fait l'objet d'un rappel en 2024. Car ils pouvaient "provoquer des lésions oculaires graves".
Manque d'indication sur les emballages
Le point que reprochait en particulier la DGCCRF à ces marqueurs, est qu'ils n'indiquaient pas leur dangerosité sur leur emballage. En effet, les industriels commercialisant ces produits sont tenus d’avertir sur les risques inhérents à leur utilisation. Et cela doit se faire via des mentions d’avertissements et de dangers, avec par exemple certains pictogrammes.
Dans plusieurs cas, la répression des fraudes a constaté que le pictogramme signalant un danger était d’une taille inférieure à celle imposée par la loi. Et dans certains, l'information était tout simplement inexistante.
"Par exemple, les consommateurs pouvaient ignorer que certains de ces produits pouvaient être classés comme irritants oculaires de catégorie 2, ou encore comme sensibilisants cutanés", regrette la DGCCRF dans son sommuniqué. C'était notamment le cas des marqueurs de chez Cultura évoqués plus haut.
Dernier point soulevé par le gendarme de la consommation: lorsqu'il y a bien des indications sur les emballages, elles sont très souvent trompeuses.
Il remarque que les allégations environnementales sont de plus en plus présentes, en écho aux préoccupations croissantes des consommateurs en la matière. Un produit composé avec telle proportion d’ingrédients d’origine végétale; la mention de l'absence certaines substances chimiques ("sans vernis", "sans solvants"); ou alors de sa durabilité ("longue durée", "plus résistant"). Dans de très nombreux cas, il faut se méfier de ces allégations qui peuvent être trompeuses.
"Soyez attentifs lors de vos achats", conseille la DGCCRF. En prenant connaissance des étiquettes et pictogrammes "qui fournissent des informations précieuses sur la sécurité et la composition des produits". Une attention particulière peut également être portée aux allégations très générales ou trop attrayantes ("écologique", "sans danger", etc.).