Bonnet et couverture "anti-ondes" proposés à la vente: "C'est le marketing de la peur"

Une gamme de vêtements "anti-ondes" critiquée par certains qui crient au marketing opportuniste, alors que les scientifiques restent sceptiques sur le sujet. Le tissu allie coton et fil d'argent, il s'adresse aux nouveaux nés "contre les ondes du quotidien".
Ce textile arrêterait 99,5 % de certaines ondes incluant le Wi-Fi et les émissions des téléphones portables. L'Agence de sécurité sanitaire (Anses) n'a pas réussi à mettre en évidence de conséquence avérée pour la santé.
La marque avoue elle-même ne pas avoir de certitude quant à l'utilité du produit, elle ne prend pas position sur la question de l'impact des ondes sur les enfants mais elle assure répondre à une demande des parents.
"On culpabilise d’exposer nos enfants face à toutes ces ondes"
Un bonnet, une couverture "anti-ondes"… les vendeurs de petit bateau ont beau donner des conseils santés, Julie jeune maman d'un petit gardon de 15 mois n'achète pas le produit mais elle se sent un peu coupable.
"On ne se dit pas qu’on est une mauvaise maman mais on culpabilise d’exposer nos enfants face à toutes ces ondes. C’est le marketing de la peur".
"On n’a pas observé de catastrophe sanitaire"
Le groupe petit bateau lui, dit appliquer le principe de précaution. L'agence nationale de sécurité sanitaire recommande de limiter l'exposition aux ondes mais pas de recourir à des protections "anti-ondes".
Pour Sébastien Point, physicien et membre de la Société Française de Radioprotection, c'est clair, la stratégie de Petit Bateau est purement marketing.
"Depuis 50 ans de radiodiffusion, de télédiffusion puis de téléphonie, on n’a pas observé de catastrophe sanitaire ni d’augmentation importante des cancers".
Du coté des associations qui militent pour la création de zones blanches, ont se réjouie de l'arrivée de ces nouveaux vêtements l'occasion selon certaines de relancer le débat et les études autour des ondes électromagnétiques.