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Eric Ciotti ne soutient pas le "Convoi de la liberté": "Au contraire, j'appelle à une grande fermeté"

Un nouveau mouvement de contestation sociale émerge, inspiré du Canada, et compte bloquer les routes autour de Paris et manifester devant le siège de Pfizer ce samedi. Invité des Grandes Gueules ce mercredi sur RMC, Eric Ciotti n'est pas convaincu.

Le conseiller sécurité de Valérie Pécresse, Eric Ciotti, n'est pas convaincu par les modalités d'action du mouvement du "Convoi de la liberté". Inspiré des routiers canadiens qui bloquent Ottawa depuis deux semaines en opposition à l'obligation vaccinale pour traverser la frontière avec les Etats-Unis, ce mouvement s'est ensuite mué en contestation des privations de liberté en général et trouve un écho sur les réseaux sociaux français.

Un groupe Facebook réunissant près de 300.000 personnes prévoit ainsi de bloquer "pacifiquement" Paris ce samedi. Alors que des politiques comme Jean-Frédéric Poisson (ex-UMP, Reconquête!) ou encore Florian Philippot soutiennent ce ras-le-bol, Eric Ciotti, finaliste de la primaire des Républicains, est très clair.

"Non, je ne soutiens pas du tout, a-t-il expliqué ce mercredi dans "Les Grandes Gueules" sur RMC et RMC Story. Au contraire, j'appelle à une grande fermeté pour éviter les blocages, la paralysie. J'ai été en opposition forte à ces mouvements."

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"Je crois en la science, je crois au progrès, je crois au vaccin"

Ce mouvement rappelle la crise des Gilets jaunes qui a marqué le pays et a conduit à des samedis de blocage total, qui ont beaucoup nui aux commerçants notamment. Eric Ciotti fait le rapprochement avec la mouvance antivax à l'origine des contestations canadiennes, et rappelle qu'il a voté en faveur du pass sanitaire et du pass vaccinal.

"Je crois en la science, je crois au progrès, je crois au vaccin. Il nous a protégé. C'est un débat, mais j'assume mes choix. J'entends des messages qui relèvent du complotisme absolu."

Le député des Alpes-Maritimes se montre particulièrement sévère avec toute personnalité politique qui soutiendrait les mouvements antivax.

"Quand il y a des politiques qui portent ces messages pour des raisons électorales, c'est criminel, c'est indigne", juge-t-il.
J.A.