Violences chez les ados: "Ma fille de 12 ans a été violée par un ado de 15 ans, il a juste dû faire une lettre d'excuse!"

TÉMOIGNAGE RMC - Wilfrid, auditeur des Grandes Gueules, a livré un témoignage sidérant en direct sur RMC.

Un témoignage qui fait froid dans le dos. Ce mercredi sur RMC, Wilfrid, 53 ans, a raconté aux "Grandes Gueules" comment sa fille avait été violée à l'âge de 12 ans par un autre adolescent de 15 ans. Un viol qui n'a entraîné presque aucune poursuite judiciaire, selon le père de famille, qui assure que le coupable a été condamné à écrire "une simple lettre d'excuse" à sa fille.

"Comme c’était un primo-délinquant, il n’a eu qu’à lui faire une lettre d’excuses. Ensuite, ça a été à nous, les parents de la victime, de trouver un autre collège pour notre enfant et de l'isoler de son assaillant. Il n’y a pas de justice. C’est un primo-délinquant donc on le protège, il ne faut surtout pas le déscolariser. On avait demandé à ce qu’il soit signalé aux autres établissements au moins mais ce n’était pas possible. De son côté, ma fille a quitté l’établissement et même le département ! Tout est inversé, ma fille est doublement coupable".

"J’ai juré aux gendarmes de ne rien faire, j’étais parti pour le dézinguer"

Un viol qui a détruit durablement tout la famille de la victime: "J’ai juré aux gendarmes de ne rien faire, j’étais parti pour le dézinguer parce que quand votre enfant unique se fait agresser comme ça vous devenez fou. Ma fille cinq ans après est toujours suivi par un psychologue. Je suis déjà handicapé et je suis maintenant sous traitement avec un psy pour ne pas devenir fou", raconte Wilfrid aux "Grandes Gueules", avant de déplorer un drame qui aurait pu être empêché et qui pourrait se reproduire.

"Mon avocate m’a fait comprendre que l'agresseur, dans sa construction psychologique, était normal mais avait déjà eu des comportements spéciaux remarqués par les professeurs. Il avait des problèmes d’insertion, il faisait déjà 1m80 et avait déjà un sentiment de supériorité. Son téléphone était rempli de porno. Dans sa tête, il se disait, 's’il y a une femme, je la veux, je l’ai'. Il n’a jamais été soigné pour ça. On est persuadés qu’il recommencera surtout qu’il n’a pas été puni la première fois".

"C’était une famille plus aisée que nous, ils avaient un meilleur avocat"

Un drame teinté de ce qu'il considère comme une injustice sociale:

"On parle "d’ensauvagement" mais je voulais juste dire que celui qui a agressé ma fille est un Français, blanc, d’une très bonne famille de Bordeaux. Et c’était une famille plus aisée que nous, ils avaient un meilleur avocat, sans en vouloir à notre avocate qui a été super", déplore-t-il.

Aujourd'hui, sa fille âgée de 17 ans est révoltée et suivie chaque semaine par un psychologue. Le coupable, lui, a pu suivre une scolarité presque normale et est aujourd'hui inscrit à l'université.

G.D.