Votre grève pendant le Bac me met hors de moi" : le coup de gueule d’une "Grande Gueule" à un syndicat de profs

Plusieurs syndicats de professeurs ont appelé à la grève de la surveillance pour ce premier jour des épreuves du bac. Ils envisagent de renouveler cet appel pour les prochaines épreuves si le mouvement est bien suivi.

Le bac ça commence ce lundi pour 743.000 candidats. Une édition du bac qui a encore une fois été menacée par une grève. Si l’année dernière c’était les cheminots, en grève à cette époque de l’année, qui avait menacé l’édition 2018, cette année, ce sont les syndicats de professeurs qui ont appel à une grève de la surveillance. 

Malgré cet appel à la grève, le gouvernement avait assuré la semaine passée que les épreuves ne devraient pas être affectées, et que le nombre de surveillants serait suffisant. Pour Frédérique Rolet, du syndicat SNES-FSU, ce n’est pas une grève qui arrive au dernier moment. Selon elle, les syndicats ont prévenu et tenter d’engager un dialogue avec le gouvernement depuis déjà de longs mois.

"Jean-Michel Blanquer est dans sa tour d’ivoire. Il est persuadé qu’il a raison sur tout, il n’écoute personne et surtout pas les professeurs alors que ce sont quand même eux qui vont mettre en place les réformes", explique-t-elle. 

Un "crève-coeur" pour le professeur

Une grève que tout le monde ne comprend pas. C’est notamment le cas de Marie-Anne Soubré, dont la fille passe le bac français ce lundi. "Votre grève me met hors de moi parce que ça ajoute au stress de gamins qui ont passé leur temps à se préparer", affirme l’avocate.

"Je trouve qu’il est anormal si votre but a un jour était de vous engager pour les élèves de les mettre dans cette situation pareille et de vous regarder en face en plus en vous disant super, j’ai fait métier de syndicaliste", ajoute-t-elle. 

Pourtant, pour la syndicaliste, cette décision a été un crève-cœur. "On a pris soin de discuter avec les lycéens, les parents d’élèves. Ce n’est évidemment pas un appel à bloquer le bac, il faut que l’opinion comprenne que les réformes qu’est en train de faire Jean-Michel Blanquer sont mauvaises", indique la syndicaliste. 

La plupart des élèves planchaient ce lundi matin sur la philosophie. Les élèves en filière professionnelle passeront eux le Français tout comme les élèves de première cet après-midi. 

Guillaume Descours