Les salles de sport ont-elles le droit de continuer les prélèvements malgré le confinement?

Depuis le début du confinement, les salles de sport sont toutes fermées. Pourtant, nombre d’abonnés se plaignent que les différentes structures continuent de prélever chaque mois la mensualité, comme ces messages postés sur les réseaux sociaux.
Invitée de l'émission "Brunet / Neumann" sur RMC, la secrétaire d'Etat Agnès Pannier-Runacher a été interpellée par l'un des auditeurs de RMC.
“Le gérant dit comprendre le mécontentement des adhérents, mais nous demande d’être solidaires avec lui pour la pérennité du club", demande Cédric, adhérent à une salle de sport dans le Gers.
Pour la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances, la salle de sport bénéficie de l’ensemble des aides de l’Etat que ce soit une association ou une entreprise. Elle doit donc faire un "geste":
“Dans votre cas, où vous avez probablement payé un an d’accès à la salle de sport et que vous ne pouvez plus venir, le Code civil permet à la salle de continuer les prélèvements de mensualité. Mais comme elle est temporairement dans l’impossibilité de remplir ses obligations qui de vous ouvrir la salle de sport, il faudra qu’elle compense l’abonné que vous êtes”, explique-t-elle.
Cette compensation peut prendre plusieurs formes. Mais le cas usuel, selon Agnès Pannier-Runacher, il s'agit d'un prolongement de l’accès à la salle à la fin de l’abonnement. "Ils peuvent vous dire, vous avez perdu deux mois, vous les récupérerez à la fin de votre abonnement", explique-t-elle.
Dans le cas où l’abonné ne souhaite pas ou ne peut pas continuer dans cette salle de sport au-delà de son abonnement, la secrétaire d’Etat estime qu’il faut que les deux parties tombent d’accord après une négociation. "C’est de la négociation et du bon sens entre la salle de sport et ses abonnés, surtout si elle veut conserver ses abonnés”, conclu-t-elle au micro RMC d'Eric Brunet et de Laurent Neumann.