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Aurélie Filippetti: "Jean-François Copé s'est ridiculisé"

Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication

Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication - -

Aurélie Filippetti est revenue au micro de Jean-Jacques Bourdin sur la polémique autour du livre "Tous à poil". Elle a également confirmé que le gouvernement allait taxer Google.

Budget de la culture, polémique autour des livres pour enfants... La ministre de la Culture Aurélie Filippetti était l'invitée de BFMTV et RMC mercredi.

Alors que plusieurs bibliothèques ont subi des pressions de mouvements conservateurs pour retirer le livre Tous à poils des rayons, la ministre de la Culture a dénoncé "une dérive idéologique".

"C’est une dérive idéologique gravissime. La bibliothèque est un lieu d’expression, un espace de liberté avec de très bons professionnels. Jean-François Copé a fait de ce sujet une l'utilisation idéologique, ils instrumentalisent les enfants."

"Ses attaques contre la littérature jeunesse sont scandaleuses et même ridicules. Jean-François Copé s'est ridiculisé", a t-elle conclu.

Sur la bataille entre le gouvernement et le géant américain Google, la ministre s'est voulue ferme. "Il faut les taxer", a-t-elle martelé. "Le problème, c'est qu’eux font de l'optimisation fiscale en Irlande au Luxembourg. À partir de 2015, la TVA va être payée dans le pays du consommateur, ce qui est logique".

Pierre Gattaz a été "maladroit"

La ministre a ensuite réagi aux propos de Pierre Gattaz, le patron du Medef, qui a profité de sa participation au voyage de François Hollande aux Etats-Unis pour revenir sur ses promesses à propos du pacte de responsabilité: "qu'il s'exprime aux Etats-Unis, ce n'est pas très respectueux".

"On est dans un débat en France, c'est en France que doivent s'exprimer un certain nombre d'opinions. Et pour faire un pacte, il faut être deux: on en appelle donc à la responsabilité des uns et des autres".

Les propos de Pierre Gattaz, "je les ai trouvés malhabiles, maladroits et malvenus", conclut Aurélie Filippetti.

La rédaction