"Ils étaient là pour faire mal": le choc des "teufeurs" de l'Aude après l'affrontement avec les viticulteurs

Fin de la Rave-Party dans l'Aude après une journée chaotique mardi marquée par des affrontements violents entre teufeurs et viticulteurs. 300 membres des forces de l’ordre étaient mobilisés pour faire évacuer les lieux.

Après quatre nuits de fête, les teufeurs de la controversée rave-party de l’Aude ont quitté les terres agricoles sur lesquelles ils étaient. C’est le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, qui a ordonné l'évacuation de la zone mardi. 300 membres des forces de l’ordre étaient mobilisés.

Le lieu s’était de toute manière vidé peu à peu après les violents affrontements que nous vous avions révélés mardi entre viticulteurs et teufeurs.

Au moment de plier bagage, difficile pour ce jeune teufeur d’oublier ces affrontements.

“Ils étaient carrément armés. Ils avaient des masses, des grandes battes… Ils étaient là pour faire mal”, dénonce-t-il.

Sa voiture fait partie de celles qui ont été visées par les agriculteurs. “Ils ont retourné la voiture, ils l’ont prise à coups de masse et les autorités m’ont dit de partir d’ici sinon ils allaient s’en prendre à moi clairement”, appuie-t-il.

Une exaspération justifiée selon le préfet de l'Aude

Mais lui dénonce la passivité des forces de l’ordre qui selon lui ne se sont pas interposées. “Quand je suis venu défendre mon véhicule, les CRS ne nous protégeaient pas nous. Les autorités étaient en tant qu’observateur”, explique-t-il.

De son côté, le préfet de l’Aude condamne ces violences. “On peut comprendre l’exaspération sans partager le fait qu’elles aient conduit à des violences”, justifie-t-il. Autre question que nous avons posée au préfet: comment les viticulteurs ont-ils pu arriver sur le site et aller au contact malgré tous les contrôles? Difficile de savoir.

“Qu’il y ait des gens qui aient réussi à passer entre les mailles du filet, c’est surprenant. Néanmoins, vous connaissez le terrain. Quelqu’un qui le connaît parfaitement peut arriver à contourner les choses”, souligne-t-il.

Une enquête a été ouverte pour savoir comment ces affrontements ont pu arriver.

Pierre Bourgès avec Guillaume Descours