Bayrou juge le potentiel du centre plus élevé qu'en 2007

François Bayrou a critiqué dimanche la Confédération des centres que Jean-Louis Borloo et Hervé Morin tentent de former autour d'eux et il a jugé le potentiel du centre pour l'élection de 2012 plus élevé qu'en 2007. /Photo prise le 14 janvier 2011/REUTERS - -
Le président du Mouvement démocrate (Modem), qui avait réuni sur son nom 18,57% des voix au premier tour de la présidentielle il y a quatre ans, n'a pour l'instant pas formellement annoncé sa candidature pour l'année prochaine, se contentant de dire qu'il serait "au rendez-vous".
De leur côté, Jean-Louis Borloo et Hervé Morin ont affirmé samedi leur volonté d'être présents aux échéances électorales de 2012 avec un projet autonome et un candidat pour l'incarner à la présidentielle, dans le cadre d'une nouvelle "Confédération des centres".
"Ils sont dans la majorité, ils ont été ministres, ils revendiquent d'être une droite. Ceci n'est pas mon combat", a déclaré François Bayrou dimanche sur Europe 1.
"Ils ne visent qu'à aller dans la majorité supplanter l'UMP ou 'challenger', comme on dit en anglais, l'UMP, défier l'UMP à l'intérieur de la majorité. Ce n'est pas du tout mon projet et ce n'est pas du tout le projet du centre. Si le mot centre a un sens, il signifie qu'on récuse qu'on doive être 'droite' ou 'gauche'", a-t-il ajouté.
Selon une récente enquête Ifop, 67% des Français considèrent que le centre est "plutôt proche de la droite".
Le député des Pyrénées-Atlantiques a assuré qu'un candidat centriste à la présidentielle pourrait dépasser sa propre performance de 2007.
"Je pense que le potentiel aujourd'hui est plus important qu'il n'était il y a quatre ans", a-t-il dit. "Aujourd'hui, si vous additionnez les voix de ceux qui, de près ou de loin, sont identifiés à ce socle-là, ça représente entre 15 et 20."
Plusieurs sondages ont crédité ces dernières semaines François Bayrou de 5 à 8% des intentions de vote au premier tour dans l'hypothèse de candidatures multiples au centre.
"Le potentiel est plus important aujourd'hui parce que tout le monde a vu ce que donnait le pouvoir de Nicolas Sarkozy et tout le monde voit ce que sont (sic) l'absence de réponses réelles et concrètes de la gauche."