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Économie

Budget 2025: qui va payer les 60 milliards d’euros d’efforts? "Une responsabilité collective"

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Michel Barnier, le Premier ministre, et son gouvernement ont présenté ce jeudi soir leur projet de budget 2025, qui devra être validé par le Parlement. Des efforts pour un total de 60 milliards d’euros qui reposeront sur les entreprises, surtout les plus grandes, mais aussi sur les ménages, notamment à travers la hausse de la taxe sur l’électricité.

Après une longue attente, le gouvernement a détaillé ce jeudi soir le budget 2025 et comment il espère trouver 60 milliards d'euros d’économies via des hausses d'impôts et des baisses de la dépense publique. Un projet de loi de finances "exigeant", a reconnu le ministre des Comptes publics Laurent Saint-Martin, pour espérer revenir à un déficit public à 5%, contre un peu plus de 6% en 2024.

Sur les 60 milliards d'euros d'effort proposés par le gouvernement, qui y contribue le plus? Les hausses d'impôts pèseront deux fois plus sur les entreprises que sur les ménages. A commencer par les très grandes entreprises, surtaxées pendant deux ans sur leurs bénéfices. C'est la mesure fiscale qui rapporte le plus: 8 milliards d'euros.

Hausse spectaculaire de la taxe sur l'électricité

Mais les plus petites entreprises ne sont pas exemptées, car elles subiront notamment une hausse des cotisations sur les salaires proches du Smic et une baisse des aides sur l'apprentissage d'après ce projet de budget du gouvernement, qui prévoit aussi un filet fiscal pour empêcher les plus riches de payer moins de 20% d'impôts.

Mais tous les ménages seront mis à contribution à travers la hausse spectaculaire de la taxe sur l'électricité en février (elle pourrait doubler), et les retraités devront bien patienter jusqu'à juillet pour voir leur pension augmenter. Toutes ces mesures doivent bien-sûr d'abord être validées par le Parlement.

Ni austérité, ni matraquage fiscal selon Bercy

"Croyez-moi, nous ne sommes pas dans une cure d’austérité. Et croyez-moi aussi, nous ne sommes pas dans un matraquage fiscal, assure Laurent Saint-Martin, le ministre des Comptes publics. La baisse de la dépense publique est importante, c’est vrai. Elle passe d’abord par la fin ou par un nouveau ciblage d’aides publiques qui ont été massivement mises en place ces dernières années."

"Je voudrais couper court à un mauvais débat: il n’y a pas de coupable à aller chercher, ajoute le membre du gouvernement. Il y a une responsabilité collective à avoir pour un redressement des finances publiques. C’est donc un chemin de responsabilité. Mais on ne peut plus attendre. On doit faire des choix courageux maintenant pour s’éviter des choix douloureux plus tard."

LP avec Victor Joanin et Cyprien Pézeril