DIRECT. Budget: le gouvernement va proposer d'augmenter aussi la fiscalité sur le gaz

- 60 milliards. Ce sont les économies que veulent réaliser le gouvernement dans le budget 2025, dont 2/3 passeront par des coupes dans les dépenses publiques ainsi que la contribution "exceptionnelle et temporaire" des entreprises et particuliers les plus fortunés.
- "Perfectible". C'est la définition du budget présentée par Michel Barnier cet après-midi, qui tend de nouveau la main aux parlementaires pour qu'ils puissent "l'améliorer", disant rester "ouvert" aux idées.
- Majorité relative. Les débats à l'Assemblée se dérouleront du 21 au 25 octobre. Michel Barnier aura pour tâche de "convaincre" les députés de "[le] soutenir", et ce alors que des critiques, venues autant du camp macroniste que LR, ont été formulées à l'encontre du projet de loi, notamment sur une éventuelle hausse d'impôts et le gel des pensions de retraites.
Le budget des collectivités "pas acceptable", un "danger pour le pays"
La ponction sur les recettes des plus grandes collectivités pour réduire le déficit public de l'État n'est "pas acceptable" et "dangereuse pour le pays", a déclaré ce vendredi Johanna Rolland, présidente de France urbaine, association qui représente les grandes villes et intercommunalités.
"Cette addition que l'État nous demande aujourd'hui de régler à sa place en nous demandant de prélever 2% des recettes de fonctionnement à la source, je le dis clairement, cette mesure n'est pas acceptable, elle est dangereuse pour le pays", a estimé la maire socialiste de Nantes, au lendemain de la présentation du projet de loi de finances pour 2025.
Budget: le gouvernement va proposer d'augmenter aussi la fiscalité sur le gaz
Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition écologique et de l'Energie, annonce que le gouvernement va proposer d'augmenter aussi la fiscalité sur le gaz, en plus de celle sur l'électricité.
"Il est surtout important d'éviter que des politiques publiques et de l'argent public rendent les solutions carbonées moins chères que les solutions décarbonées", a déclaré la ministre Agnès Pannier-Runacher lors d'un point presse, en référence notamment à la hausse de la fiscalité de l'électricité, essentiellement décarbonée en France en raison de l'importance du nucléaire.
Agnès Pannier-Runacher sera "très vigilante" sur les prix de l'électricité
La ministre de la Transition écologique et de l'Énergie, Agnès Pannier-Runacher, a affirmé ce vendredi qu'elle serait "très vigilante" afin que les prix de l'électricité ne pèsent pas sur les industriels, le pouvoir d'achat ou l'écologie.
"Je serai très vigilante dans la discussion avec les parlementaires", a-t-elle assuré sur Cnews et Europe 1, alors que le gouvernement compte relever une taxe sur l'électricité au-delà de son niveau d'avant la crise énergétique, selon son projet de budget 2025.
Budget 2025: "Ça tape dur" selon Marylise Léon
Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, sur RMC-BFMTV:
"Ça tape dur. Sur les questions écologiques, il y a 1,5 milliards d’euros de coupes. Le budget, c’est aussi de l’investissement pour la suite. Ce n’est pas au rendez-vous. Et sur la dette, je ne veux pas qu’on fasse des agents de la fonction publique des boucs-émissaires. (Education nationale) Avec 4.000 postes supprimés, quand on décide que l'éducation est une priorité, c'est incohérent. Ça veut dire qu'on considère que le système éducatif aujourd'hui est satisfaisant. On en appelle à une réflexion, pas que les enseignants, la communauté éducative. Si on tape de façon aveugle dans ces effectifs, à un moment, ça dysfonctionne."
Consultations médicales: la baisse du taux de remboursement par la Sécu "fait partie des options"
La baisse du taux de remboursement par la Sécurité Sociale des consultations chez le médecin "fait partie des options" envisagées, a déclaré vendredi le ministre du Budget Laurent Saint-Martin, qui estime cette mesure "nécessaire". Interrogé sur RTL sur une baisse à 60%, contre 70% actuellement, du taux de remboursement par la Sécurité Sociale d'une consultation, le ministre a déclaré que cela faisait "partie des options". "Je crois que c'est nécessaire", a-t-il ajouté.
Budget: le gouvernement prend en compte le "regard attentif" des agences de notation
Le gouvernement a pris en compte, dans l'élaboration du budget 2025, le "regard attentif" que portent les agences de notation sur le pays, a indiqué le ministre de l'Economie Antoine Armand ce vendredi, alors que Fitch doit dévoiler son diagnostic. "Quand on est ministre de l'Economie et des Finances de la France, on ne fait pas une politique pour des agences de notation mais on regarde évidemment quel est le climat international et quel regard les instituts portent sur la France", a indiqué Antoine Armand sur France 2. "Et ce regard, il est attentif" car "face à la dette colossale que nous avons, face aux déficits qui continuent de filer, nous devons prendre des mesures".
Hausse de la taxe sur l'électricité: "C'est complètement contradictoire"
Nicolas Goldberg, expert énergie chez Colombus Consulting, sur RMC:
"(Hausse de la taxe sur l'électricité) C'est complètement contradictoire. On veut électrifier l'économie et on augmente en même temps le prix de l'électricité avec une taxe. Cette hausse pourrait ramener les taxes plus haut qu'avant la crise. (...) Il faudrait que le gouvernement soit plus clair, car il y a un flou. En février, il y a une baisse sur le tarif réglementé, mais que va-t-il se passer en août? Car on le revoit deux fois par an, le tarif réglementé. (...) Sur le long terme, c'est toujours intéressant de prendre un véhicule électrique. Mais en augmentant la taxe, on envoie un mauvais signal. La politique énergétique, c'est avec des signaux. Il faut interpeller le gouvernement, écrivez à vos députés. (...) On s'oriente vers une nouvelle crise de gilets jaunes en 2027. Il ne faut pas surtaxer l'électricité."
Astrid Panosyan-Bouvet: "Un vrai sujet d’addiction générale à la dépense publique"
Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail et de l'Emploi, sur RMC:
"(Apprentissage) On avait 6.000 euros de prime à l’embauche. Ce qu’on est en train d’envisager, ça ne remettra pas en cause la logique de l’apprentissage. Il y a quand même un vrai sujet d’addiction générale à la dépense publique. L’apprentissage, on a réussi une vraie révolution culturelle. On regardait les modèles suisse et allemand. Et aujourd’hui, on a un niveau de soutien public à l’apprentissage, par apprenti, qui est supérieur à l’Allemagne et à la Suisse. On va continuer à financer les aides à l’embauche, avec un effort qui sera important, bien supérieur à ce qu’on a pu connaître les dernières années. Et il y a aussi la formation. Les 6.000 euros, ce n’est pas niet. On va moduler."
Astrid Panosyan-Bouvet: "Laisser filer la dette, ce n’est bon pour personne"
Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail et de l'Emploi, sur RMC:
"J’ai beaucoup d’estime pour Patrick Martin (patron du Medef, ndlr). Laisser filer la dette, ce n’est bon pour personne, y compris pour les entreprises. Quand ce qu’on rembourse en dette représente deux fois que le budget du ministère de l’Intérieur, presque l’équivalent du budget de l’Education nationale, ce n’est pas bon. Ça veut dire qu’en cas de choc externe, on serait très mal préparé. Pour l’augmentation temporaire sur les grandes entreprises bénéficiaires, ce sera écrit que ce sera au plus tard jusqu’en 2026."
Budget 2025: l’Assemblée déjà bouillonnante
A l’Assemblée, justement, ce projet de loi de finances 2025 ne semble, pour l'instant, pas satisfaire grand monde... Du RN à LFI, en passant par le socle de la majorité, presque tous les groupes ont des critiques sur les réductions de dépenses ou les hausses d'impôts. Le débat en commission des finances est prévu dès la semaine prochaine, avant une arrivée dans l'hémicycle le 21 octobre, où les débats s'annoncent riches et potentiellement explosifs.
Budget 2025: Emmanuel Macron en retrait
Après sept années de budgets conduits par Emmanuel Macron, pour la première fois, ce projet de loi de finance et celui de financement de la sécurité sociale ne sont pas passés par les mains du président. Dans cette situation politique inédite depuis la dissolution de l’Assemblée nationale au printemps, c'est le Premier ministre Michel Barnier qui a élaboré le budget 2025.
Le chef de l'Etat assiste donc, presque impuissant, à la présentation d'un budget qui ne lui correspond pas. Silencieux pendant le conseil des ministres, laissant surtout la parole aux ministres de l'Economie et des Comptes publics, et se gardant bien de donner son avis sur le contenu du projet de budget selon un participant... Pourtant, entre hausse d'impôts et augmentation de taxes pour certaines entreprises, les fondamentaux du macronisme sont remis en cause.
Mais le président reste en retrait, jure son entourage. "Oui, ses convictions économiques sont connues, mais on a changé d'époque, c'est un temps nouveau" rappelle même l'Elysée. Une référence aux législatives perdues. Le président espère quand même que ce texte sera amendé au Parlement, qu'il sera remodelé, et que les députés de son camp arriveront à se faire entendre. Et qu'importent, assume un conseiller, les "frottements" et la "rugosité" dans la majorité atypique entre macronistes et droite traditionnelle…
(CP)
Budget 2025: qui va payer?
Sur les 60 milliards d'euros d'effort proposés par le gouvernement, qui y contribue le plus? Les hausses d'impôts pèseront deux fois plus sur les entreprises que sur les ménages. A commencer par les très grandes entreprises, surtaxées pendant deux ans sur leur bénéfices. C'est la mesure fiscale qui rapporte le plus: 8 milliards d'euros.
Mais les plus petites entreprises ne sont pas exemptées, car elles subiront notamment une hausse des cotisations sur les salaires proches du Smic et une baisse des aides sur l'apprentissage d'après ce projet de budget du gouvernement, qui prévoit aussi un filet fiscal pour empêcher les plus riches de payer moins de 20% d'impôts.
Mais tous les ménages seront mis à contribution à travers la hausse spectaculaire de la taxe sur l'électricité en février (elle pourrait doubler), et les retraités devront bien patienter jusqu'à juillet pour voir leur pension augmenter. Toutes ces mesures doivent bien-sûr d'abord être validées par le Parlement.
(VJ)
Budget 2025: le maire de Verdun "prêt à démissionner"
Samuel Hazard, maire (divers gauche) de Verdun, sur RMC:
"Je souhaite que l'ensemble des élus de la République, encore mis en cause par le gouvernement, soient entendus. Depuis des années, nous écrivons des courriers. Il n'y a aucune réponse, aucun accusé de réception du gouvernement. C'est du mépris à notre égard. Il faut établir un rapport de force, il faut que les élus menacent de démissionner."
"Ce n'est pas que le maire de Verdun, l'ensemble des élus doivent se mobiliser pour faire infléchir les mesures du gouvernement. Il y a pas mal d'élus qui menacent de démissionner. On met constamment en cause les collectivités locales. J'en ai assez d'être constamment mis en cause, les collectivités ne peuvent pas voter un budget en déficit."
“Prendre aux pauvres pour donner aux riches”: pluie de réactions politiques
Le projet de budget pour 2025, présenté ce jeudi soir et marqué par des économies massives, est jugé "d'austérité" par la gauche mais manquant de "rupture" pour l'extrême droite.
Lire les réactions politiques ici.
4.000 postes en moins dans le budget 2025 de l'Éducation nationale, un "scandale" pour les syndicats
Le budget 2025 de l'Éducation nationale, premier poste de dépenses de l'État, prévoit 4.000 postes d'enseignants en moins par rapport à 2024, principalement en maternelle et en élémentaire, a indiqué jeudi le ministère.
"Ce budget est une calamité", dénonce Mélenchon, déplorant "les 4.000 postes en moins dans l'Education"
Le projet de budget présenté jeudi en Conseil des ministres est "une calamité", a estimé le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, déplorant "les 4.000 postes en moins dans l'Education".
"Après avoir propagé la misère, voici l'organisation de l'ignorance", a-t-il ajouté sur X. Le budget pour 2025 de l'Education nationale, premier poste de dépenses de l'Etat, prévoit 4.000 postes d'enseignants en moins par rapport à 2024, principalement en maternelle et en élémentaire.
Impôts, taxe sur l’électricité, Éducation nationale, Justice… ce qu’il faut retenir du Budget 2025
Moins de fonctionnaires, plus d'impôts pour les grandes entreprises et les plus riches: le gouvernement français a drastiquement freiné les dépenses tout en renouant avec les hausses d'impôts dans son projet de budget pour 2025 qui vise à assainir les finances publiques, dans un climat politique très instable.
Barnier veut "prévenir une crise dont les premières victimes seraient les plus faibles d'entre nous"
Michel Barnier a souhaité, en présentant jeudi son projet de budget en Conseil des ministres, "prévenir une crise dont les premières victimes seraient les plus faibles d'entre nous", et redit qu'il s'agissait d'un "effort nécessaire, partagé et ciblé", selon la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.
Le Premier ministre a "rappelé" sa "volonté d'être responsable plutôt que populaire". Il a défendu un "effort nécessaire", "partagé" et "ciblé (...) réparti de la manière la plus équitable possible", a affirmé Mme Bregeon dans son compte-rendu à la presse du Conseil des ministres.
Budget de la Sécu: assurance maladie, arrêts de travail, retraites… voici les principales mesures
Budget contraint, mesures d'économies, transfert de charges vers les complémentaires santé, révision des allègements de cotisations employeur: voici les principaux points du projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS) présenté jeudi 10 octobre 2024 en Conseil des ministres.
Lire l'article ici.
Coup de rabot de près de 500 millions d'euros confirmé dans la justice
Le budget du ministère de la Justice s'établira à 10,24 milliards d'euros, soit près de 500 millions d'euros de moins que ce qui était prévu, selon le projet de loi de finances présenté jeudi qui confirme les craintes de l'ancien garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti et des magistrats.
Ce montant est en très légère hausse par rapport au budget de 2024 (+0,11 milliard d'euros), mais reste inférieur aux 10,68 milliards d'euros qui étaient prévus pour 2025 dans la loi de programmation de la justice, adoptée en octobre 2023.
4.000 postes d'enseignants en moins dans le budget 2025 de l'Education nationale
Le budget 2025 de l'Education nationale, premier poste de dépenses de l'Etat, prévoit 4.000 postes d'enseignants en moins par rapport à 2024, principalement en maternelle et en élémentaire, a indiqué jeudi le ministère.
La rue de Grenelle justifie cette baisse des postes enseignants par "la baisse du nombre d'élèves qui devrait s'accélérer avec 97.000 élèves en moins à la rentrée 2025". Le budget de l'Education nationale pour 2025 s'élève à 63 milliards d'euros, globalement stable par rapport à 2024.
Malus alourdi pour les voitures thermiques, bonus raboté pour les électriques
Le nouveau malus sur l'achat des voitures neuves polluantes va toucher presque tous les véhicules à essence et diesel à partir du 1er janvier 2025, selon le projet de budget pour 2025 présenté jeudi.
L'enveloppe de bonus pour l'achat de voitures électriques passe quant à elle de 1,5 à 1 milliard d'euros et financera "en priorité les ménages les plus modestes".
La France va lever un montant record de 300 milliards d'euros sur les marchés pour se financer
La France va lever un montant record de 300 milliards d'euros en 2025 pour financer ses dépenses et renouveler ses précédentes dettes, après 285 milliards d'euros pour 2024, a annoncé jeudi l'Agence France Trésor (AFT), en marge de la présentation du budget.
La dette de la France qui sera levée sur les marchés financiers en 2025 devrait correspondre à 10% du PIB français en 2025, "un chiffre relativement stable par rapport aux années précédentes", nuance toutefois Antoine Deruennes, directeur général de l'AFT. En 2024, la dette souveraine française émise sur les marchés devrait représenter 9,8% du PIB, après 9,6% en 2023.
Baisse limitée à 9% du tarif réglementé de l'électricité au 1er février
Le gouvernement prévoit une baisse limitée à 9% du tarif réglementé de l'électricité au 1er février, sous l'effet du relèvement d'une taxe qui devrait représenter 3 milliards d'euros de recettes pour de l'Etat, selon le projet de budget présenté jeudi.
Il s'agit d'adapter "les tarifs normaux d'accise en sortie de bouclier tarifaire afin de garantir au consommateur une baisse de 9% du tarif réglementé de vente en 2025 à partir du 1er février", indique le texte, alors que la Commission de régulation de l'Energie (CRE) avait annoncé en septembre que les Français pouvaient s'attendre à une baisse d'"au moins 10%".
Création d'une taxe sur les rachats d'actions par les grandes entreprises, qui doit rapporter 200 millions d'euros par an
Le gouvernement prévoit de taxer les rachats d'actions suivis d'une annulation effectués par les grandes entreprises réalisant un chiffre d'affaires d'au moins un milliard d'euros, ce qui doit rapporter 200 millions d'euros par an, selon son projet de budget pour 2025 présenté jeudi.
Cette taxe serait de 8% sur le montant de la réduction de capital. Elle vise à "mettre à contribution les entreprises ayant un recours croissant à cette pratique leur permettant de distribuer une partie de leur excès de trésorerie à leurs actionnaires", a indiqué le gouvernement.
1,2 milliard d'euros d'économies prévues sur les primes à l'apprentissage, selon le ministère du Travail
Le gouvernement prévoit de diminuer de 1,2 milliard d'euros en 2025 les aides à l'apprentissage, mises en place pour soutenir l'emploi des jeunes, a indiqué jeudi le ministère du Travail.
"Il est demandé un effort sur les primes (à l'embauche) de 1,2 milliard d'euros", a indiqué le ministère du Travail, en précisant que la piste d'une aide unique ramenée de 6.000 à 4.500 euros est "un scenario parmi d'autres".
Revalorisation de 2% des tranches de l'impôt sur le revenu pour limiter les effets de l'inflation
Le gouvernement compte revaloriser de 2% les tranches du barème de l'impôt sur le revenu en 2025 afin de "protéger le pouvoir d'achat des Français", ce qui représentera un manque à gagner de 3,7 milliards d'euros pour l'Etat, selon le projet de budget présenté jeudi.
Cette mesure "permet d'éviter à près de 530.000 foyers d'entrer dans le champ de l'impôt sur le revenu. Elle protège les Français d'une augmentation de la fiscalité liée à l'inflation", indique ce texte.
Budget 2025 de la France: une "contribution exceptionnelle" demandée à environ 400 grandes entreprises
Le gouvernement français compte soumettre environ 400 grandes entreprises à une "contribution exceptionnelle" sur leurs bénéfices réalisés en France en 2024 et 2025 afin de participer au redressement des finances publiques, selon le projet de budget pour l'an prochain présenté jeudi.
Cette mesure qui concerne les entreprises réalisant un chiffre d'affaires d'au moins 1 milliard d'euros doit rapporter 8 milliards d'euros en 2025 et 4 milliards en 2026.
Consultations médicales : la Sécu remboursera moins, les complémentaires santé plus
La Sécu remboursera moins, les complémentaires santé plus.
Budget de la Sécu: la réforme des allègements de cotisations patronales rapportera 4 mds euros en 2025
La réforme des allègements de cotisations patronales rapportera 4 mds euros en 2025.
Une contribution "temporaire et exceptionnelle" instaurée pour les ménages les plus aisés
Le gouvernement prévoit d'instaurer durant trois ans une "contribution temporaire et exceptionnelle" visant les ménages les plus aisés qui rapporterait 2 milliards d'euros en 2025, dans son projet de budget pour 2025 centré sur le redressement des finances publiques.
Ce mécanisme permettrait de garantir l'imposition de ces ménages à un taux moyen minimum de 20%, selon le gouvernement. Il concerne ceux qui sont déjà soumis à la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus (soit un revenu de référence de 250.000 euros pour un célibataire et 500.000 euros pour un couple).
Budget 2025: une "taxe exceptionnelle" visera les grandes entreprises de transport maritime
e gouvernement français prévoit d'instaurer une "taxe exceptionnelle" sur les grandes entreprises de fret maritime, qui doit rapporter 500 millions d'euros l'an prochain, dans son projet de budget pour 2025 centré sur le redressement des finances publiques.
Cette taxe "s'appliquera pour deux exercices aux entreprises de transport maritime dont le chiffre d'affaires est supérieur à 1 milliard d'euros", a précisé le gouvernement, qui en attend ensuite 300 millions d'euros en 2026.
Le déficit de la Sécu prévu à 16 mds en 2025, après 18 mds en 2024
Le gouvernement vise un déficit de la Sécurité sociale de 16 milliards d'euros en 2025 après 18 milliards d'euros en 2024, selon le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS 2025) présenté jeudi en Conseil des ministres.
Le budget présenté par le gouvernement prévoit de contenir la hausse des dépenses de santé (objectif national de dépenses d'assurance maladie, Ondam) à +2,8%, après 3,3% en 2024, ce qui impose notamment à l'Assurance maladie de faire environ 4 milliards d'euros d'économies par rapport à l'évolution naturelle de ses dépenses.
Le gouvernement français dévoile un projet de budget en terrain miné
Il est 20h: voici les principaux points du budget pour 2025.
Le dérapage du déficit public en 2024 est "absolument considérable et inédit", affirme Moscovici
Le "dérapage" du déficit public de la France en 2024 est "absolument considérable et inédit", a estimé le président du Haut Conseil des finances publiques (HCFP) Pierre Moscovici, rappelant qu'il risquait de s'afficher à 6,1% du PIB après avoir initialement été prévu à 4,4%.
"Entre ce que vous avez voté et ce qui sera en principe réalisé, il y a 1,7 point de PIB (produit intérieur brut, ndlr) et 52 milliards d'euros. Je crois qu'on peut dire que c'est absolument considérable et totalement inédit", a affirmé M. Moscovici, auditionné à l'Assemblée nationale sur le cadrage macroéconomique du budget 2025 qui doit être présenté dans la soirée.
Le Haut Conseil des finances publiques juge "fragile" l'approche budgétaire du gouvernement pour 2025
Les prévisions publiées par le gouvernement français dans son projet de budget pour 2025 sont "fragiles", a jugé le Haut Conseil des Finances publiques (HCFP) dans un avis rendu jeudi avant la présentation du projet de loi de finances prévue en début de soirée.
"Les prévisions restent un peu optimistes et l'information est peu documentée, et du coup les résultats sur les recettes et les dépenses sont fragiles", a affirmé son président Pierre Moscovici au cours d'une conférence de presse, estimant sur la base d'une autre méthode que l'effort budgétaire français va en majorité reposer sur des hausses d'impôts et non sur une baisse des dépenses comme l'a affirmé le gouvernement.
60 milliards d'euros à trouver
Le gouvernement prévoit, comme l'a annoncé à plusieurs reprises Michel Barnier depuis plusieurs jours, 60 milliards d'économies et de hausses d'impôts afin faire revenir le déficit public à 5% du PIB en 2025.
2/3 seront consacrés à la baisse des dépenses publiques et le tiers restant à une "contribution exceptionnelle et temporaire" des entreprises et particuliers les plus fortunés.
Le budget pour la justice "ne sera pas satisfaisant", regrettait Didier Migaud mardi
Le budget de la justice pourrait subir un coup de rabot, au grand dam des professionnels du monde judiciaire et surtout du garde des Sceaux, qui a dit qu'il "ne sera pas satisfaisant", mardi.
Mais avant les derniers ajustements, le ministre de la Justice Didier Migaud a assuré ce jeudi sur RMC et BFMTV "faire confiance" au Premier ministre Michel Barnier.
Le budget sera "perfectible", assure Michel Barnier
Le Premier ministre présentera le projet de loi de finances 2025 en Conseil des ministres ce jeudi, à 18h. Mais quelques heures avant l'échéance, en déplacement dans la Vienne, Michel Barnier l'a de nouveau martelé: "Le budget sera perfectible", disant qu'il "n'est pas possible de tout faire bien en aussi peu de temps".

Bonjour à toutes et tous, bienvenue sur ce direct
Bonjour à toutes et tous, bienvenue sur ce direct consacré à la présentation du budget 2025 par le Premier ministre Michel Barnier en Conseil des ministres, prévu ce soir à 18h.