"Ça commence à devenir abordable": le prix des fruits et des légumes d'été est en baisse

C’est le moment de mettre dans son chariot de courses des melons, des cerises ou encore des tomates. Après une forte flambée l'année dernière, le prix des fruits et des légumes d'été est en baisse. Selon Interfel, l'interprofession de la filière, quasiment tous les produits frais voient leur tarif baisser de 5 à 10% sur un an.
C'est même -14% pour les pêches ou les fraises par rapport à la première semaine de juillet 2023. Un constat que dresse Noé venu faire ses courses dans un marché à Lyon: "Ça commence à aller un peu mieux. Ça reste cher, surtout quand on compare à il y a quelques années, mais voilà ça commence à devenir abordable quand on a les moyens en tout cas."
Mais cet avis n'est pas partagé par tous les consommateurs. "Les fruits et légumes c'est trop cher. Maintenant vous pouvez amener 100 euros, vous repartez sans rien", déplore Palmira qui juge ces baisses encore trop faibles pour faire la différence. Son caddie est moins rempli qu'avant.
Deux explications principales: la production et la météo
Cette baisse des prix est en partie due aux bonnes récoltes, qui permettent de gagner plusieurs centimes au kilo. "Sur les tomates, on est moins cher que l'année dernière parce qu'après nous personnellement on a une bonne production pour le moment. Pêche aussi", remarque Benoît Crapon, maraîcher d'Irigny, dans le Rhône.
Mais ce n'est pas la seule explication selon lui, qui pointe la responsabilité de la météo pluvieuse de ces dernières semaines. Cette dernière n'aide pas à consommer car les clients ne se sentent pas encore en été.
"On vend encore beaucoup de pommes de terre, des trucs comme ça, des choux-fleurs, alors que normalement à cette époque, on n'en vend pas", note Benoît Crapon.
Bonne nouvelle pour les consommateurs, ces baisses pourraient se poursuivre dans les prochaines semaines, notamment aux récoltes de haricots ou de melon plus abondantes. En revanche, il y a peu d’amélioration à attendre sur les abricots, dont la production a chuté de près de 30% cette année, à cause des orages, qui ont favorisé les chutes de fruits et les attaques de drosophiles.