Coût du travail, impôts, retraites... Les patrons dans l'incertitude aux universités d'été du Medef

C'est la rentrée des patrons ce lundi, avec l'université d'été du Medef. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les chefs d'entreprises sont dans le flou le plus total. Mais l'économie française se porte bien.

Il va faire beau ce lundi 26 août 2024 à Paris, aux universités d'été du Medef. Mais ça n'empêche pas que les patrons soient plongés dans un brouillard à perte de vue à cause des incertitudes politiques. Ils ne savent absolument pas comment tout cela va se finir et quelles conséquences cela va avoir sur la politique économique du pays.

Est-ce que les impôts vont augmenter? Est-ce que le coût du travail va augmenter? Est-ce que la réforme des retraites va être abrogée? Ou est-ce qu'au contraire on va garder à peu près la politique économique pro-business menée par Emmanuel Macron depuis 2017? Toutes ces questions sont fondamentales pour les patrons, parce qu'elles orientent leurs choix d'embauches et d'investissements.

En attendant d'avoir les réponses, les chefs d'entreprises sont attentistes. Beaucoup mettent leurs projets sur pause. Certains sont même très inquiets, parce qu'ils craignent que le pays soit plongé dans un chaos politique qui va durer des mois, voire des années, et pas juste cet été, au vu des fractures dans le pays et à l'Assemblée nationale.

Lechypre d’affaires : Rentrée, les chefs d'entreprises sont dans le flou - 26/08

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L'économie française se porte bien

Les patrons sont déboussolés en attendant d'y voir plus clair. Mais comment se porte l'économie? Pas si mal, et c'est ça qui fait enrager les patrons.

La croissance va dépasser les 1% cette année: elle a été meilleure que prévu au 2e trimestre, et elle va être très bonne au 3e trimestre grâce aux Jeux olympiques. Le taux de chômage est reparti à la baisse, à 7,3% au deuxième trimestre. Et l'activité au mois de juillet a été au plus haut depuis un an et demi, là encore grâce aux Jeux olympiques.

Les résultats sont plutôt bons, mais les patrons savent aussi que tout cela peut être très vite effacé si les politiques font les mauvais choix à l'avenir, surtout vu l'état de nos finances publiques. L'économie allait bien jusqu'à présent, mais elle reste fragile.

Thomas Sasportas