Droits de douane américains: pourquoi la France est moins touchée que ses voisins européens

Les États-Unis se montrent plus cléments sur les droits de douane avec la France qu’avec les autres pays européens, selon une étude publiée mardi par les douanes. Les exportations de la France vers les États-Unis seront frappées en moyenne de 9,6% de droits de douanes supplémentaires, plus que le Portugal, la Belgique ou l’Irlande, mais moins que la majorité des pays de l'UE, dont l’Allemagne (12,3%), la Hongrie (18,3%) ou la Slovaquie (22.1%).
Ces écarts ne s'expliquent pas par la volonté de l’administration Trump de favoriser ou pénaliser tel ou tel pays, mais par la composition des exportations de chaque pays vers les États-Unis. Cela se fixe sur les 10% de droits de douane supplémentaires en moyenne pour les marchandises venant de l'Union européenne, avec des exemptions pour certains produits, ou des taxations supplémentaires pour d'autres, dont l'automobile, l'acier et l'aluminium.
Les États-Unis deuxième client de la France
En France par exemple, 82% des produits sont surtaxés à 10%, 12% sont totalement exemptés et 6% seulement prennent 25%. Les pays, comme la Hongrie ou l'Allemagne, qui exportent beaucoup de voitures sont nettement plus pénalisés. Tout comme la Roumanie, qui vend beaucoup d'acier.
La France a exporté pour presque 50 milliards d’euros outre-Atlantique, en 2024, selon les chiffres du ministère de l'Économie, faisant des États-Unis le deuxième plus gros client du pays, derrière l'Allemagne.
Dans le détail, un produit français exporté outre-Atlantique sur cinq concerne la construction aéronautique et spatiale, secteur taxé à 10%. Les boissons, dont les droits de douane s'élèvent également à 10%, représentent ensuite 8,4% des exportations françaises vers les États-Unis, les produits pharmaceutiques, exemptés de taxe, 7,9%.