Droits de douane USA-UE: quel pays va vraiment en profiter? Les inquiétudes de la CPME en France

Alors que l'Union européenne et les États-Unis ont annoncé, dimanche, avoir signé un accord concernant les droits de douane, le président de la CPME Paris Île-de-France Bernard Cohen-Hadad affirme, sur RMC lundi, que "le grand gagnant c'est Trump" et que les Européens sont "les moins mauvais perdants".
"Cet accord, a minima, permet quand même aujourd'hui d'avoir une stabilité, espérons sur le long terme, qui va apporter un peu plus de calme et de visibilité aux investisseurs, mais aussi aux entrepreneurs", analyse Bernard Cohen-Hadad. Un changement bienvenu selon ce dernier, car "depuis le 1er semestre 2025, on était passé en instabilités économique, dounaière et financière".
Un moindre mal pour une Europe désunie?
Alors que Donald Trump menaçait l'Union européenne de droits de douane de 30% sur les produits exportés dans son pays à partir du 1er août, ils ne seront que de 15%. "C'est un accord par défaut, imposé, dans le même genre que celui imposé au Japon. On sauve les meubles mais on ne gagne pas la guerre", explique le président de la CPME Paris Île-de-France au micro d'Apolline Matin.
"Il va falloir acheter de l'armement américain, acheter du gaz naturel liquiéfié et investir aux États-Unis, on n'est pas non plus les grands gagnants mais on gagne de la paix", insiste Bernard Cohen-Hadad.
Les inquiétudes de la CPME pour l'avenir
Ce dernier regrette que l'Europe ne soit pas montrer plus unie face aux menaces de Donald Trump, chaque pays voulant jouer "sa partition". "Si l'Europe avait été plus unie, si l'Europe avait une industrie organisée et compétitive, ce qui n'est pas le cas, on n'en serait pas là", assure le président de la CPME Paris. Face à ce manque d'unité, "l'Europe ne pouvait rien faire d'autre si ce n'est d'accepter".
Dans le contenu, Bernard Cohen-Hadad se réjouit de l'accord "sur l'aéronautique qui est assez positif". "On a une attention sur l'agroalimentaire, le luxe aussi qui est un point fort", cite-il.
Mais le président de la CPME Paris Île-de-France fait part de son "inquiétude" concernant le secteur des vins, mais aussi des pièces détachées. Autre sujet qui le concerne, la réaction des chinois qui pourraient en profiter pour "inonder" le marche européen de ses produits... "Il faut que l'UE se ressaisisse", plaide-t-il en réaction.