Guerre en Ukraine: Renault se retire de Russie

Après plusieurs heures de réunion mercredi soir, le conseil d'administration de Renault a annoncé l'arrêt immédiat de son usine de Moscou, qui emploie près de 2000 personnes.
Plus tôt dans la journée, c'est le président ukrainien Volodymyr Zelensky qui face à l'Assemblé nationale, avait exhorté les entreprises françaises à cesser de soutenir "la machine de guerre" russe et quitter le pays, citant plusieurs noms dont celui de Renault.
Le groupe Renault dit désormais réfléchir à l'avenir de sa filiale AvtoVAZ, filiale qui produit notamment les deux modèles de Lada, qui sont les plus vendus en Russie.
Marché important
Et la marge de manœuvre est délicate car la Russie, c'est le second marché de Renault: en 2021, 500.000 véhicules à la marque au losange ont été vendus par le groupe qui y emploie 40.000 salariés.
Mercredi également, le géant pharmaceutique Sanofi a déclaré qu'il ne maintiendrait en Russie que la fourniture de ses "médicaments et vaccins essentiels", tout comme le groupe Danone, qui va continuer à vendre certains produits seulement, comme le lait infantile.
Mardi, c'était le groupe TotalEnergies qui annonçait renoncer au pétrole russe d'ici la fin de l'année. Au début du mois, des marques de luxe comme Hermès, Chanel, LVMH ou Kering avaient déjà fermé leurs boutiques russes.
La famille Mulliez temporise
Quand Renault se désengage, d'autres entreprises restent, du moins pour l'instant. Leroy Merlin, qui était aussi dans le viseur du président ukrainien, a annoncé dans la foulée maintenir ses activités en Russie où le magasin de bricolage y réalise 18% de son chiffre d'affaires mondial.
En revanche, Auchan qui compte 231 magasins en Russie, et Décathlon, continuent de temporiser. Comme Leroy Merlin, ces deux enseignes appartiennent à la famille Mulliez.