Inondations, tempêtes... Les évènements climatiques ont coûté 5 milliards d'euros aux assurances

Le coût des événements climatiques en France a atteint cinq milliards d'euros pour les assureurs en 2024. Ce chiffre classe 2024, année la plus pluvieuse depuis 20 ans, au 9e rang en matière de coûts pour la profession depuis 1982, date de la création du régime des catastrophes naturelles.
Dans le détail, les tempêtes, la grêle et la neige ont coûté 2,2 milliards d'euros, les catastrophes naturelles ont pesé pour deux milliards et l'assurance récoltes 800 millions. Sachant que les tempêtes et la grêle sont couvertes dans les contrats dommages des assureurs, tandis que les inondations et les sécheresses dépendent du régime catastrophes naturelles. L'État prend alors la moitié des coûts à sa charge.
Les indemnisations des dégâts des eaux ont plus que doublé en 20 ans. Avec une année 2024 qui a été la plus pluvieuse et la moins ensoleillée depuis plus de 20 ans, la fréquence de dégâts des eaux a bondi de 12%. Elles représentent le premier poste de sinistres en 2024 en assurance habitation. Les primes d’assurance habitation passeront en moyenne de 471 euros à plus de 1.000 euros en 2050.
Les assurances ne veulent plus couvrir les émeutes
Il y a des sinistres de plus en plus fréquents que les assureurs ne veulent plus couvrir: ce sont les émeutes. L'Etat et les assureurs réfléchissent à la création d'un partenariat public-privé sur le modèle du régime des catastrophes naturelles, face à la montée des coûts de ces émeutes: 218 millions d'euros pour les banlieues en 2005, 267 millions pour les gilets jaunes, puis à presque 800 millions après la mort de Naël en 2023, 945 millions pour les événements de Nouvelle-Calédonie en 2024.
Même les réassureurs ne veulent plus assurer ces risques si bien que beaucoup de territoires pourraient ne plus trouver d’assureurs.