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Économie

La question des salaires inquiète plus les entreprises que la réforme des retraites

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Dans "Charles Matin" ce jeudi sur RMC et RMC Story, Emmanuel Lechypre se penche sur l’état d’esprit des chefs d’entreprises.

Les entreprises se disent aujourd’hui plus sereines que fin 2022 face aux risques de conflits sociaux dans les prochains mois, selon le cabinet Alixio. Fin 2022, une entreprise sur deux anticipait un climat social tendu début 2023. En avril, ce taux baisse à 35% et même jusqu’à 28% si on parle de la contagion spécifique au seul conflit des retraites.

La vraie préoccupation des chefs d’entreprise, qui enjambe largement le conflit des retraites, c’est la difficulté à embaucher.

En mars 2023, selon la Banque de France, plus de la moitié des entreprises françaises (52%) déclaraient avoir des difficultés à recruter, alors que 350.000 emplois sont non pourvus sur le territoire, pour plus de 2 millions de chômeurs.

Des salaires revus la hausse

Les craintes pour les chefs d’entreprises, ce sont des mouvements sociaux liés aux revendications salariales, pas aux retraites… 72% des dirigeants d’entreprises redoutent des perturbations sociales liées aux salaires. Conséquence: plus de 60% d'entre elles se préparent à augmenter les salaires d’embauche. Parce que sur un marché du travail de plus en plus tendu, on n’attire pas les mouches avec du vinaigre.

L’ensemble des salaires sont également revus à la hausse. Selon Deloitte, plus de 4% cette année, mais les entreprises font aussi des efforts sur la rémunération hors salaire: en 2022, la prime de partage de la valeur était proposée par 29% des entreprises, pour un montant moyen de 300 euros. En 2023, ça concernera la moitié des entreprises, pour 500 à 1000 euros.

Emmanuel Lechypre