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Retraites: l'accumulation des jours de mobilisation pèse sur les salaires des grévistes

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Un peu moins de monde dans les cortèges contre la réforme des retraites, ce jeudi. Les jours de grève s'accumulent et les pertes salariales commencent à se faire sentir chez les salariés.

Si la mobilisation contre la réforme des retraites de jeudi reste "importante" pour une 11e journée, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger reconnaît que "ça devient plus dur pour certains salariés parce qu'à chaque fois, c'est une perte de salaire".

Moins de monde dans le cortège à Toulouse notamment, où 90.000 personnes selon les syndicats, 15.000 selon la préfecture, ont défilé dans les rues de la ville rose.

Il n’a pas raté une seule manifestation. Alain, salarié chez Airbus, est descendu 11 fois dans la rue, et il n’a pas le sentiment de perdre de l’argent. Car débrayer, cela représente une perte d’argent qui n’est pas négligeable.

“C’est de l’ordre de minimum 100 euros par journée de grève. Donc on est facilement au-delà des 1.000 euros aujourd’hui. Moi, je fais un rapport qui est très simple. Le prix du trimestre, c’est à peu près 10.000 euros. Aujourd’hui, je n’en suis de ma poche que de 1000 euros donc j’ai encore 9.000 euros pour les faire ch... et gagner le combat", assure-t-il.

"Une grève par mois maximum"

Et puis il y a ceux qui, comme Paul, jeune enseignant en lycée professionnel, n’ont pas trop les moyens de débrayer. Ce dernier a dû s'organiser pour ne pas trop perdre d’argent.

“C’est environ 80 euros par jour. Donc faire grève, oui, ça a un coût. Ce qui fait que par exemple, je peux m’autoriser au maximum une journée de grève par mois. Depuis le début du conflit, j’ai fait trois journées de grève. Au total, j’ai perdu 240 euros”, détaille-t-il.

Jeudi prochain, Paul ne sera pas dans la rue, mais des collègues à lui prendront le relais.

Guillaume Descours Journaliste RMC