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Supermarchés: faute de panier anti-inflation, des enseignes s'engagent à bloquer certains prix

Alors que l'inflation se poursuit en France, plusieurs enseignes, dont Intermarché et Carrefour, ont annoncé qu'elles allaient bloquer les prix sur certains produits du quotidien. Un moyen de lutter contre la hausse des prix alors que le panier anti-inflation ne verra pas le jour.

Il n'y aura donc pas de panier anti-inflation. La mesure que poussait le gouvernement a finalement été abandonnée. Elle suscitait trop d'opposition de la part des distributeurs, mais aussi des producteurs. À la place, les enseignes se sont engagées à bloquer les prix de plusieurs produits.

C'est déjà le cas dans les supermarchés du groupe Système U qui vendent depuis le 1er février 150 produits de marques distributeurs à prix coûtant.

Dans une dizaine de jours, ce sont les enseignes Carrefour proposeront 200 produits à prix bloqués jusqu'à mi-juin. Parmi les références, des produits du quotidien: lessive, couches pour bébé, farine, biscuits, mais aussi des légumes, du lait ou des céréales, vendus 2 euros en moyenne et dont les prix seront stabilisés pendant trois mois.

Des effets d'annonce selon Michel-Edouard Leclerc

Cette offre représente un effort de plusieurs dizaines de millions d'euros, fait valoir la direction du groupe.

Son concurrent, Intermarché, a annoncé de son côté une sélection de près de 500 produits anti-inflation. Le groupe met en avant qu'avec ses propres usines de fabrications, il peut réduire au minimum ses marges sur ses marques distributeurs.

Mais ces prix anti-inflation ne seront pas proposés dans les supermarchés Leclerc, a confirmé dimanche Michel-Édouard Leclerc. Pour le président du comité stratégique des centres Leclerc, ces annonces sont uniquement de la communication. Il renvoie la balle aux industriels qui imposent des hausses de prix de 10% en moyenne.

Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, a annoncé ce lundi le lancement d'un "trimestre anti-inflation", issu d'un accord avec les distributeurs qui se sont engagés à proposer les prix "les plus bas possibles" jusqu'en juin sur une sélection de produits. Un dispositif, financé grâce aux marges des distributeurs, qui leur coûtera "plusieurs centaines de millions d'euros". Le gouvernement compte en outre déployer dans les prochains mois un "chèque alimentaire" pour les ménages les plus modestes.

Nicolas Ropert avec Guillaume Descours