Emploi: un jeune sur deux est prêt à refuser un emploi ne proposant pas de télétravail
Fini les retards au travail et les contraintes liées aux transports. Depuis la pandémie de Covid-19, le télétravail est devenu une constante majeure de l'emploi en France. A tel point qu'il est désormais la norme pour de nombreux jeunes. Selon un rapport d'ADP Research Institute, 53% des 18-24 ans en France envisageraient de quitter leur travail si leur employeur leur imposait 100 % de présentiel.
"Ça me consterne, c'est la culture de la fainéantise, de partisan du moindre effort. Quand t'es en pyjama dans ton lit, c'est moins fatigant qu'en salle de réunion", estime ce mercredi sur RMC l'avocate Sarah Saldmann. "Un peu de télétravail, ça ne fait pas de mal, mais on ne peut pas imposer et dire que 'je veux du télétravail'", ajoute-t-elle.
"Quelle tristesse"
Un nouveau venu qui a voulu imposer du télétravail, c'est ce qui est arrivé à Eric, responsable commercial. "Une jeune, sortie de l'école, nous réclamait déjà deux jours de télétravail, donc on ne l'a pas gardée, raconte-t-il. Entre 18 et 24 ans, j'estime qu'on n'a pas encore prouvé quoi que ce soit professionnellement".
Loin des accusations de "fainéantise", l'ancienne députée Claire O'Petit trouve la situation triste. "Quelle tristesse de voir des jeunes qui veulent rester 6 à 8 heures chez eux devant un ordinateur", déplore-t-elle.
"Arriver à 18 ans et exiger du télétravail, c'est la culture de la fainéantise", renchérit Sarah Saldmann. Pourtant, les jeunes ne sont pas les seuls à s'être habitués au télétravail. Toujours selon l'étude d'ADP Research Institute, 36% des travailleurs tout âge confondu seraient prêts à démissionner d'un emploi sans télétravail.