Les Français persuadés que les impôts augmentent depuis l'arrivée de Macron: qu'en est-il vraiment?

C'est un des rares sujets sur lequel les Français semblent d'accord. Les contribuables sont presque unanimement convaincus que leurs impôts ont augmenté depuis 2017. En 2024, pas moins de 68 % des Français estiment que leurs impôts ont augmenté depuis 2017 et l'élection d'Emmanuel Macron, soit 11% de plus que l'année passée, selon un sondage que vient de réaliser OpinionWay pour Les Echos et Le Conservateur.
Pourtant, l'impôt est un domaine où il y a un vrai écart entre la perception et la réalité: les impôts sur les ménages ont baissé de 30 milliards d'euros au total.
Exemple avec un impôt considéré comme excessif, celui sur les successions, les héritages et les donations. Pour 66% des Français, il est trop élevé. Or, près de 85% des héritages des parents ne sont pas concernés par l'impôt sur les successions. Selon l’Insee, sur l’ensemble des héritages transmis (grands-parents, neveux, etc.), la grande majorité (38,7 %) ne dépasse pas 8.000 euros, et seuls 12,9 % dépassent 100.000 euros, seuil au-delà duquel on est taxés.
Sur la taxe foncière, 66% des Français là aussi la jugent trop élevée. Mais dans le même temps, la taxe d'habitation a disparu.
Une méconnaissance générale des Français sur l'impôt
Par contre, les Français sont toujours partants pour taxer davantage les riches. Pour une majorité, la suppression de l’ISF, l'impôt sur la fortune, a été une erreur. Aujourd'hui, ils estiment qu'il faut alourdir l’IFI, l'impôt sur la fortune immobilière. Cet IFI ne concerne qu'une petite minorité des Français: seuls 5% des sondés en sont redevables.
Dernier enseignement, et pas des moindres: la méconnaissance des Français sur les impôts persiste. Une partie des contribuables ne connaît pas la réelle pression fiscale subie. Moins de la moitié connaît son taux moyen d'imposition et 80% des Français ne connaissent pas leur tranche marginale d'imposition (TMI).