Législatives: ce que prévoient le RN et le Nouveau Front populaire pour l'impôt sur la fortune

L'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) avait été supprimé par Emmanuel Macron et remplacé en 2018 par l'impôt sur la fortune immobilière (IFI). Le NFP veut son retour avec un volet climatique, quand le RN entend créer un impôt sur la fortune financière.

Le Nouveau Front populaire comme le RN prévoient le retour de l’impôt sur la fortune (ISF), en cas de victoire aux législatives dont le deuxième tour se déroule ce dimanche 7 juillet. Et ce, en remplacement de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) mis en place par Emmanuel Macron en 2018.

Le projet du RN, c’est de transformer l’actuel impôt sur la fortune immobilière, qui a rapporté deux milliards d’euros l’an dernier, en impôt sur la fortune financière. Ce qui consiste à déplacer la cible vers le patrimoine financier plutôt que l’immobilier.

Suivez notre direct consacré aux législatives

Investissements polluants taxés

Du côté du NFP, on reprend l’ancienne formule de l’impôt sur la fortune (patrimoine immobilier et financier), on supprime un certain nombre d’exemptions  et on y ajoute une composante climatique en taxant les comportements et investissements polluants des plus riches pour financer la transition écologique. L'union de la gauche veut aussi "généraliser" la taxation des superprofits et créer une surcotisation sur les hauts salaire.

Retour de l'ISF : pour ou contre ? - 18/06

21:51

Des recettes supplémentaires annoncées

Le projet du RN ferait rentrer 4 milliards d'euros de prélèvements supplémentaires dans les caisses de l'Etat, tandis que la version NFP espère 15 milliards d'euros.

Le non-dit de ces impôts, c’est qu’ils risquent au mieux de décourager l’investissement en France, voire encourager l’exil fiscal des plus riches.

L'exil fiscal va-t-il augmenter?

L’exemple de 2012 est frappant. Entre 2012 et 2015, après le choc fiscal de François Hollande qui a vu notamment la création de la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus à 75%, finalement jamais appliquée, le nombre d’expatriations des plus riches avait quasiment doublé.

Emmanuel Lechypre