TVA des autoentrepreneurs: Olivia Grégoire dénonce une "provocation" et veut son abrogation

La décision avait entraîné la colère des autoentrepreneurs: dans son budget 2025, le gouvernement entendait baisser leur seuil d'exemption de la TVA sur le chiffre d'affaires dès 25.000 euros contre 37.500 aujourd'hui. Une mesure actuellement suspendue devant la fronde mais qui cristallise toujours les tensions.
Même dans le camp présidentiel, on s'étonne toujours de cette décision que le Premier ministre François Bayrou a mis sur le dos du gouvernement précédent: "Je ne suis pas sûre qu'on aurait fait ça à d'autres acteurs de l'économie", peste ce mercredi sur RMC et RMC Story Olivia Grégoire, députée Ensemble pour la République (EPR). "Les petits autoentrepreneurs sont rarement syndiqués et souvent indépendants", poursuit l'ex-ministre chargée des Entreprises.
"C'est une mesure qui leur faisait très mal: la méthode ce n'est pas possible, on ne peut pas mettre à mal la trésorerie de nos petits entrepreneurs", martèle Olivia Grégoire.
Une mesure "trop brutale" et "mal amenée"
"J'ai appelé à la suspension, j'appelle désormais à l'abrogation ou à ce que la ministre en charge nous propose une alternative à cette mesure trop brutale et mal amenée", ajoute la députée.
Elle-même ancienne autoentrepreneure indépendante, Olivia Grégoire déplore "l'ignorance et l'indifférence" et estime que "la mesure confinait à la provocation". "Je remercie la ministre du commerce Véronique Louwagie et le ministre de l'Economie Eric Lombard d'avoir levé le crayon".
Néanmoins, Olivia Grégoire ne nie pas que des effets pourraient être amélioré estime qu'il faudrait peut-être modifier ces seuils dans certains secteurs comme pourrait le décider finalement le gouvernement: "Mais on ne peut pas traiter la vie des gens comme ça, d'un coup de crayon".
Olivia Grégoire appelle également à la simplification administrative, notamment pour les autoentrepreneurs avec le test PME: "Quand on fait des lois à destination des petites entreprises, on regarde avec ces PME quel poids, de la contrainte, de la norme, qu'il y a dans ces lois pour elles".