Cycliste français arrêté en Iran: "Même si c’est dur à entendre, c’est rassurant", témoigne un proche

Le Français disparu en Iran depuis mi-juin, alors qu'il faisait un tour du monde à vélo, a été arrêté a annoncé jeudi soir du chef de la diplomatie iranienne. Il aurait commis un "délit" sans en préciser la nature. Pour les proches du jeune homme de 18 ans, c'est déjà un début de réponse.

Lennart, le jeune Franco-Allemand de 18 ans parti faire un tour du monde à vélo, a bien été arrêté en Iran. Il n'avait pas donné de signe de vie depuis le 16 juin dernier. Le ministre iranien des Affaires étrangères a confirmé son incarcération jeudi. Une notification officielle concernant sa situation a été transmise à l'ambassade de France.

Depuis plus de trois semaines, les proches de Lennart attendaient ce signe de vie. Alors quand Patrick un très bon ami de la famille apprend la nouvelle, il est d'abord rassuré de le savoir vivant. Même si la situation reste inquiétante.

“Même si c’est dur à entendre, c’est rassurant parce que jusque-là, on était dans des suppositions. Et quand on est dans des suppositions, on peut tout imaginer et surtout le pire”, assure-t-il.

Le ministre iranien des affaires étrangères précise que le jeune homme a été arrêté pour avoir commis un délit sans préciser lequel. De son côté, le quai d'Orsay assure être en relation avec les autorités iraniennes et la famille de Lennart. Mais le gouvernement français ne souhaite pas communiquer davantage, pour éviter de mettre en danger le jeune homme.

La crainte d'une longue détention

Patrick, lui comme tous les proches de l'adolescent pense déjà à la suite.

“Ce que tout le monde attend, ce qu’on attend nous, c’est que ça se solutionne rapidement. Le gouvernement met tout en place pour qu’il puisse rentrer en France rapidement parce qu’il est jeune, parce qu’il n’a rien fait. Ça va être difficile, on en a déjà eu l’exemple dans des médias de personnes qui sont restées un, deux, trois ans. On espère que ça ira beaucoup plus vite”, appuie-t-il.

Le Premier ministre François Bayrou a lui appelé l'Iran à ne pas "persécuter des innocents qui sont parfois inconscients des risques qu'ils courent".

Célestin Bougère avec Guillaume Descours