Donald Trump demande que le Coca-Cola change sa recette, avec des conséquences géopolitiques

La recette du Coca-Cola vendu aux Etats-Unis va être modifiée sur demande de l'administration Trump, pour remplacer le sirop de maïs par du sucre de canne. Mais le président américain va devoir revenir sur les droits de douane s'il ne veut pas payer son sucre de canne très cher.

Le président américain Donald Trump a annoncé sur son réseau social que la boisson Coca-Cola allait changer sa recette, mais uniquement pour le territoire américain. Le Coca vendu aux Etats-Unis était, à l’origine, à base de sirop de maïs, un sucrant à haute teneur en fructose, considéré comme très mauvais pour la santé. Dorénavant, son Coca sera réalisé à base de sucre de canne, comme c'est le cas pour celui vendu en France et en Europe.

Problème, les Etats-Unis ne produisent pas assez de sucre de canne. Le pays n’est que le 6e pays producteur de sucre, à hauteur de 8 millions de tonnes par an et il y a seulement 44% de sucre de canne dans sa production totale. Le pays de Donald Trump va donc être obligé d’importer pour assurer la consommation américaine, qui est de 99 litres par an et par personne outre-Atlantique.

Trump pris à son propre jeu

Taxe douanière oblige, les Américains vont payer plus cher leur propre produit made in USA, à cause des frais de douane de 50% imposés par Donald Trump au Brésil, où les Etats-Unis se fournissent. Le président américain les avait mis en place pour raison politique après les attaques dont Jair Bolsonaro a été la cible.

Lechypre d’affaires : Coca-Cola va changer de recette sur demande de Donald Trump - 18/07

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Le Brésil est le premier pays producteur au monde de sucre de canne, et regroupe 22% de la production mondiale totale. Elle aussi victime de taxes douanières, l'Union européenne se place au second rang, avec 11% de la production mondiale.

Si Donald Trump veut assurer la qualité et la saveur de sa boisson favorite, il va être contraint de participer au commerce international et sauvegarder les échanges internationaux.

Pierre Rondeau