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Droits de douane: Donald Trump vante un accord commercial "historique" avec le Royaume-Uni

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"L'accord avec le Royaume-Uni est total et complet, il cimentera la relation entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni pour de nombreuses années", a annoncé ce jeudi Donald Trump. Les droits de douane américains sur le secteur automobile britannique, qui atteignaient 27,5% avec les surtaxes, seront réduits à 10% dans la limite de 100.000 véhicules par an.

Le président américain Donald Trump s'est dit jeudi "ravi" d'annoncer un accord commercial "historique" avec le Royaume-Uni qui ouvrira notamment davantage ses portes au boeuf et à l'éthanol américains. Le président a vanté depuis la Maison Blanche un accord "historique", une "percée majeure", qu'il est "ravi" d'annoncer le jour anniversaire de la victoire des Alliés en 1945.

Il a aussi affirmé que l'accord prévoyait notamment que le Royaume-Uni s'ouvre davantage aux produits américains, pour "plusieurs milliards de dollars", "en particulier pour le boeuf américain, l'éthanol et quasiment tous les produits que produisent nos chers agriculteurs".

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Les droits de douane américains sur le secteur automobile britannique, qui atteignaient 27,5% avec les surtaxes imposées par Donald Trump, seront réduits à 10% dans la limite de 100.000 véhicules par an, dans le cadre de l'accord commercial, a indiqué Downing Street dans un communiqué. Le Premier ministre britannique Keir Starmer a salué de son côté "un jour historique".

Les prestigieux constructeurs automobiles britanniques, comme Bentley, Aston Martin ou Jaguar, sont en toute première ligne, les Etats-Unis étant leur premier marché hors UE en 2024 (9 milliards de livres, 27,4% des exportations).

L'industrie sidérurgique britannique voit quant à elle les droits de douane passer de 25% à zéro, permettant aux entreprises du secteur "de continuer à exporter vers les Etats-Unis", a fait saloir le gouvernement britannique dans son communiqué.

"Document de conditions générales"

Une source du gouvernement britannique a reconnu qu'il ne s'agissait pas d'un accord de libre-échange à part entière, plutôt d'un "document de conditions générales" établissant des compromis, ainsi qu'un cadre pour des discussions approfondies plus tard - en particulier sur le secteur pharmaceutique.

Les concessions du gouvernement britannique seront scrutées de près, en particulier s'il a accepté d'alléger sa taxe numérique - qui cible les géants américains et rapporte 800 millions de livres par an - au moment même où il réduit les allocations sociales pour équilibrer son budget.

LM avec AFP