RMC
International

Gaza: Emmanuel Macron s'oppose "fermement au déplacement de population et à toute annexion"

Le président Emmanuel Macron à l'Élysée le 28 mars 2025

Le président Emmanuel Macron à l'Élysée le 28 mars 2025 - Sarah Meyssonnier / POOL / AFP

En visite en Égypte pendant deux jours pour évoquer la situation à Gaza, le président français Emmanuel Macron s'est opposé, lundi, au déplacement de la population gazaouie à toute annexion de la part d'Israël.

Le président français, Emmanuel Macron, a affirmé lundi lors d'une visite en Égypte qu'il s'opposait "fermement aux déplacements de populations et à toute annexion de Gaza comme de la Cisjordanie".

"Il s'agirait d'une violation du droit international, d'une menace grave pour la sécurité de toute la région, y compris celle d'Israël", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse au Caire, au côté de son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi.

Au côté de son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le président français a déroulé le volet politique de cette visite en Egypte essentiellement consacrée à la guerre à Gaza, avant un volet humanitaire mardi.

Macron apporte son soutien au plan arabe pour Gaza

"L'Égypte et la France partagent une convergence de vues", a-t-il dit. "Nous condamnons la reprise des frappes israéliennes à Gaza" depuis le 18 mars après deux mois de trêve, a-t-il ajouté, évoquant "un recul dramatique" de la situation.

Tour à tour, les deux dirigeants ont appelé à un "retour immédiat au cessez-le-feu" et à une reprise de l'aide humanitaire pour les 2,4 millions de Gazaouis, dont la quasi-totalité ont été déplacés au moins une fois par les combats dans le territoire assiégé.

Emmanuel Macron a "salué les efforts inlassables déployés par l'Égypte" en tant que co-médiateur pour la trêve et la libération des otages encore retenus par le Hamas depuis l'attaque du 7 octobre 2023 contre Israël, qui a déclenché la guerre.

Il a aussi exprimé le soutien de la France au plan arabe, qualifié de "voie réaliste à la reconstruction de Gaza", conçu comme une réponse au plan Trump. Cette initiative, préparée par l'Egypte, prévoit de ne pas déplacer les Gazaouis.

Paris estime toutefois qu'il faut "encore renforcer" ce plan, notamment sur "la sécurité" et la "gouvernance" du territoire palestinien, pour rassurer des Américains réticents. Les pays arabes prévoient un retour progressif de l'Autorité palestinienne, au détriment du Hamas qui dirige Gaza depuis 2007.

"Le Hamas ne doit avoir aucune part à cette gouvernance, ne doit plus constituer une menace pour Israël", a insisté Emmanuel Macron, assurant que cette question était à l'ordre du jour de ses entretiens.

RMC avec AFP