Guerre en Ukraine: "La Russie gardera la Crimée", affirme Donald Trump

"La Russie gardera la Crimée. Et Zelensky comprend ça", a dit Donald Trump dans un entretien au magazine Time publié vendredi, à propos de la péninsule annexée par Moscou en 2014.
Le président américain, dans la même interview, répète par ailleurs que l'Ukraine est selon lui responsable du conflit déclenché par l'invasion russe en février 2022: "ce qui a fait commencer la guerre, c'est quand ils (ndlr: les Ukrainiens) ont commencé à parler de rejoindre l'Otan".
L'Ukraine pourrait avoir à céder des territoires à la Russie afin de conclure une "paix temporaire" avec Moscou, a soutenu le maire de Kiev, Vitali Klitschko, dans un entretien à la BBC diffusé vendredi.
"Injuste mais pour la paix...", commente le maire de Kiev
"Un des scénarios... serait d'abandonner des territoires. C'est injuste, mais pour la paix, une paix temporaire, peut-être que c'est une solution, temporaire", avait déclaré M. Klitschko sur le média britannique, s'exprimant en anglais.
Un peu plus tard vendredi, le maire de Kiev a publié un message sur Telegram pour "clarifier les choses", à la suite de cet entretien qui a soulevé des protestations sur les réseaux sociaux ukrainiens.
M. Klitschko s'est justifié en disant que "de nombreux responsables politiques et médias internationaux" parlent d'un échange territorial comme une des condition pour un cessez-le-feu soutenu par les Américains, pour mettre fin à l'invasion russe de l'Ukraine qui dure depuis 2022.
"Malheureusement, comme nous pouvons le constater, ce scénario est tout à fait possible", a-t-il affirmé. Il s'est aussi défendu de vouloir "ouvrir la voie" à la solution américaine, qui prévoit selon des médias de lourdes concessions pour Kiev, dont la reconnaissance comme russe de la Crimée, annexée par Moscou en 2014.
La Crimée n'est pas une question qui se pose "maintenant", selon Macron
Une éventualité inacceptable pour Kiev et un point de blocage pour les négociations entamées par le président américain Donald Trump. Alors que la question des concessions territoriales devient de plus en plus présente, le président Zelensky, que le maire de la capitale ukrainienne a critiqué par le passé, avait expliqué jeudi que Kiev ne céderait pas sur la reconnaissance de l'annexion de la Crimée par la Russie.
De son côté, le président Emmanuel Macron a réaffirmé jeudi que la priorité doit être donné à un "cessez-le-feu inconditionnel" en Ukraine, estimant que le statut de la Crimée, ne se posait "en tout cas pas maintenant".