"Israël n'écoute personne": les Libanais ne croient pas à un cessez-le-feu

"Ça bombardait tout autour de chez moi". Comme Malak, 16 ans, arrivée mercredi, plus d'un millier de Libanais se sont réfugiés ces derniers jours dans lycée de Beyrouth alors que les bombardements israéliens s'intensifient au Liban. Vidé de ses chaises et bureaux, le lycée a laissé la place à queques matelas ou tapis.
La jeune femme craint de ne pas pouvoir rentrer chez elle. Plusieurs pays ont appelé à la paix ces derniers jours alors qu'une réunion d'ugrence a lieu en ce moment à l'ONU avec les chefs d'État du monde entier.
Mais ces appels à la paix "ne suffisent pas" insistent plusieurs déplacés. "Il faut des actes", répète Nehme, qui habite Beyrouth. "Nous voulons la paix mais Israël ne la veut pas. La situation ne va faire qu'empirer. On remercie les efforts étrangers mais Israël n'écoute personne", ajoute ce déplacé.
L'espoir des États-Unis
"Sauf peut-être les États-Unis ?", lance une trentenaire, bénévole ici. "La France seule ne peut rien faire. La décision est dans la main des États-Unis", insiste-il, alors que les Français et les Américains, rejoints par l'Union européenne et plusieurs pays arabes, ont demandé un cessez-le-feu de 21 jours, mercredi soir.
Au milieu des dons récoltés par les Libanais eux-mêmes, la coordinatrice du centre est plus amère:
"Tout le monde est avec Israël, nous n'avons que Dieu. Nous espérons qu'il nous aide, c'est tout. Nous sommes seuls !"
Elle dit espérer la paix, mais "le Liban ne connait que la guerre", lance-t-elle résignée. Mercredi, encore 72 personnes sont mortes et 400 ont été blessées dans des frappes israéliennes au Liban.