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Liban: malgré les appels à la désescalade, Israël continue de frapper le Hezbollah

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L'armée israélienne a procédé ce mardi à de nouvelles frappes contre le Hezbollah au Liban, faisant au moins six morts à Beyrouth. À l'ONU, les appels à la désescalade se multiplient mais Israël assure vouloir continuer à frapper le mouvement islamiste libanais.

De nouvelles "frappes massives" ont été menées au Liban ce mardi par l'armée israélienne contre le Hezbollah, qui a riposté avec des salves de tirs. Le mouvement libanais a indiqué que l'un de ses responsables militaires avait été tué dans un bombardement sur la banlieue sud de Beyrouth. Une frappe qui a fait au moins six morts et 15 blessés, selon les autorités libanaises.

Malgré les appels à la désescalade de la communauté internationale, les frappes se poursuivent. Regard menaçant face caméra, Benyamin Netanyahou l'a martelé à la télévision israélienne: "Nous continuerons à frapper le Hezbollah et je le dit au peuple libanais, notre guerre n'est pas contre vous mais contre le Hezbollah".

L'engrenage guerrier est aussi à l'ordre du jour à des milliers de kilomètres de là, à New York, où se tient l'Assemblée générale de l'ONU, la grand-messe annuelle des Nations Unies et où la représentation israélienne l'assure: "Nous n'avons aucune intention de lancer une invasion terrestre".

>> Suivez notre direct - Liban: nouveaux bombardements israéliens, réunion du Conseil de sécurité de l'ONU en urgence

Une impasse diplomatique?

Comme une garantie donnée à la délégation libanaise attentive, elle, au discours de Joe Biden, le dernier devant l'ONU du président sortant de la Maison Blanche: "Une guerre totale n'est dans l'intérêt de personne. Même si la situation s'est aggravée, une solution diplomatique est toujours possible".

Et comme le rappelle David Rigoulet-Roze, spécialiste du Moyen Orient, cette solution ne tient qu'à une condition: "Si le Hezbollah acceptait de se retirer du sud du Liban". "Le maintien de la présence du Hezbollah à proximité de la frontière d'Isräel n'est plus acceptable du point de vue israélien", explique-t-il à RMC.

Le journal de 6h - 25/09
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Une impasse donc, d'autant que tous les yeux se braquent désormais sur l'Iran qui affirmait ce mardi que son allié, le Hezbollah, ne pourrait s'opposer seul à Israël. À la demande de la France et de l'Egypte, une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU doit se tenir en urgence ce mercredi pour discuter de la situation.

Inès Zeghloul (avec G.D.)