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"Ma maison n'existe plus, je ne sais pas combien de temps je vais rester ici": des réfugiés ukrainiens sont arrivés à Marseille

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Depuis le début de la guerre en Ukraine, il y a sept jours, 660.000 personnes ont fui les combats. Trois femmes et leurs enfants ont fait un long périple jusqu'à Marseille où elles ont trouvé refuge, avec leurs enfants, dans de la famille.

Les premiers réfugiés Ukrainiens commencent à arriver en France. À Marseille, trois femmes parties avec leurs enfants alors que leurs maris sont restés se battre, se sont installées chez une ukrainienne qui a immigré en France il y a plusieurs années. 

Après un long périple en provenance de Lutsk où elles ont été bombardées, elles ont trouvé refuge chez cette membre de leur famille qui les accueille dans son appartement.

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Pour Helena, 40 ans, mère de deux enfants, c’est évidemment un soulagement de retrouver un toit en toute sécurité, mais l’angoisse est toujours présente.

“Je suis soulagée d’être là pour moi et mes enfants, mais en même temps très inquiète pour ma famille restée là-bas et mon mari qui se bat dans la défense de la ville au front. Si la connexion est bonne sur le front, on arrive à se parler des fois. J’ai l'impression de ne plus avoir d’endroit où me retourner, ma maison n’existe plus, je ne sais pas combien de temps je vais rester ici. Je voudrais remercier ma famille qui m’aide et tous les volontaires qui nous aident ici. Merci à toutes ces bonnes personnes, confie-t-elle.

Des familles sous le choc

L’appartement dans lequel elle a trouvé refuge avec ses cousines et leurs enfants, c’est celui de sa belle-sœur Nina qui vit en France depuis six ans.

“L’appartement fait 70 m2 et on est dix maintenant. J‘espère que ça ne sera pas pour trop longtemps. Il a des volontaires qui sont prêts à accueillir les familles. Là, on est un peu serré surtout avec cinq enfants. Ils sont très très stressés par exemple dès qu’une porte claque, ils sursautent comme si c’était une bombe”, indique-t-elle.

130 nouveaux réfugiés ukrainiens devraient arriver à Marseille ce vendredi.

Lionel Dian avec Guillaume Descours