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Nouveau centre de détention, drones... Londres et Paris concluent un accord sur les migrants

Des gendarmes patrouillant sur une plage de Néville-sur-mer (Manche) le 2 mars 2023

Des gendarmes patrouillant sur une plage de Néville-sur-mer (Manche) le 2 mars 2023 - BFM Normandie

De nouvelles mesures concernant un durcissement au niveau de l'immigration ont été annoncées en marge du sommet franco-britannique à l'Elysée, signe d'un réchauffement entre Londres et Paris après des années de tensions.

Le sommet franco-britannique aboutit à des mesures concernant l'immigration. Le Royaume-Uni, qui vient de signer une loi très controversée sur le durcissement du droit d'asile, et la France ont noué un nouvel accord pour mettre un frein à l'immigration illégale depuis la France, avec une augmentation du financement au cours des trois prochaines années du côté britannique, ont annoncé vendredi le Premier ministre britannique Rishi Sunak et le président Emmanuel Macron réunis à Paris.

"Au cours des trois prochaines années, la contribution du Royaume-Uni sera de 141 millions d'euros en 2023-24, 191 millions d'euros en 2024-25 et 209 millions d'euros en 2025-2026", selon un communiqué diffusé à l'issue du sommet franco-britannique.

"Nous annonçons un nouveau centre de détention dans le nord de la France, un nouveau centre de commandement réunissant pour la première fois nos équipes (...) et 500 nouveaux agents supplémentaires patrouillant sur les plages françaises", a détaillé le premier ministre britannique au cours d'une conférence de presse.

Davantage de drones et d'autres technologies de surveillance complèteront le dispositif "pour augmenter le taux d'interception", a-t-il également indiqué.

"Conscient du caractère partagé de notre responsabilité", a déclaré Emmanuel Macron

Le président français a souligné de son côté que les deux pays voulaient "avancer de concert" dans la lutte contre l'immigration irrégulière tout en ayant "conscience des enjeux humains" et de "l'extrême sensibilité de ces sujets".

Il a rappelé qu'en 2022, "plus de 1.300 traversées d'embarcations de fortune" avaient été "empêchées", 55 filières de criminalité organisée démentelées, "grâce au travail de la cellule de renseignement conjointe franco-britannique". A l'inverse, près de 46.000 ont pu faire la traversée l'an passé.

Les deux pays avaient signé mi-novembre un nouvel accord pour lutter ensemble contre les traversées de migrants de la Manche. Mais le financement était prévu jusqu'en 2023 seulement.

"Nous avons aujourd'hui décidé de continuer en ce sens de manière très opérationnelle, concrète et conscient du caractère partagé de notre responsabilité", a déclaré Emmanuel Macron.

Avec AFP