Palmyre détruite: "Je ne reconnais plus rien"
A peine descendus du bus, ils se mettent à courir. Tous ces habitants de Palmyre, chassés de leur ville par les combats veulent savoir ce qui est arrivé à leur maison.
"Quand je vois ça, j'ai du mal à le supporter. Vous l'auriez vu avant, Palmyre c'était une ville magnifique", raconte cette Syrienne.
Dans la ville qui comptait jusqu'à 70.000 habitants avant le début du conflit aucune maison n'a été épargnée. Beaucoup se sont écroulées, d'autres ont été éventrées. Haya avance avec son bébé dans les bras et semble perdue, totalement paniquée.
"Je n'arrive même plus à me souvenir où est ma maison. Tout est détruit, je ne reconnais plus rien", déplore-t-elle.
"C'est la deuxième fois que notre maison est bombardée"
Depuis le 27 mars, l'armée du régime appuyée par l'armée russe ont repris le contrôle de la cité antique, aux mains du groupe Etat islamique depuis mai 2015. La ville porte désormais les stigmates des combats. De nombreuses rues sont impraticables, près de 45% de la ville serait détruite selon le responsable du bureau du gouverneur de Homs.
Après quelques minutes de marche, le verdict tombe pour trois jeunes soeurs à la recherche de leur maison. Elles fondent en larmes en découvrant le bâtiment, totalement détruit.
"Il y a quatre ans, notre maison à Homs a été démolie, alors on est venu s'installer à Palmyre. Et voilà, ça recommence, c'est la deuxième fois que notre maison est bombardée."
Deux des soeurs escaladent les monticules de gravats, pénètrent dans ce qu'il reste de leur chambre et mettent dans un sac à dos trois t-shirts et une vieille photo, trouvés dans la poussière. La troisième soeur les attendra en bas, effondrée, incapable de bouger.