Trois morts dans un naufrage sur le Rhin: "À cette époque de l'année, l’eau du fleuve est à 14 degrés et le site est interdit à la navigation"

Un homme est mort en portant secours aux naufragés. L'un d'eux est toujours en urgence relative tandis qu'une fillette est recherchée par les sauveteurs.

Des plongeurs et un hélicoptère doivent reprendre les recherches ce matin à Gerstheim, à quelques kilomètres de Strasbourg, à la frontière franco-allemande, pour tenter de retrouver la fillette de 4 ans disparue après le naufrage d'une embarcation gonflable sur le Rhin. 

Le frêle esquif s'était engagé sur un bras du Rhin en fin de matinée avec à son bord quatre personnes dont deux mineurs. Emporté par le courant, le canot se serait renversé dans une chute d'eau.

D'après les premiers éléments, personne ne portait de gilets de sauvetages dans l'embarcation. Depuis la rive, des témoins de la scène ont alors tenté de secourir les naufragés. Deux occupants et un témoin de la scène leur portant secours se sont noyés.

"Drame d’une imprudence"

"Ces personnes n’étaient manifestement pas équipées de gilets de sauvetage. Il faut rappeler qu’à cette époque de l’année l’eau du Rhin est à 14 degrés et que le site est interdit à la navigation et à la baignade. Il est difficile donc de pouvoir se sortir d’une impasse de cette nature", a assuré à RMC Yves Seguy, secrétaire général de la préfecture du Bas-Rhin.

Pour Laurence Muller-Bronn, maire de Gerstheim, la commune où s'est produit l'accident, "c'est un drame de l'imprudence, mais vous ne pouvez pas grillager un fleuve". 

Au micro de RMC, elle précise:

"Sur toutes les rives du vieux Rhin, il y a des panneaux qui interdisent l'activité nautique. Tout le long, vous avez des tourbillons, des courants, des petites chutes et des rochers. Il y a des risques. Tout le monde prend des risques. Et là, il est fatal. C'est terrible". 

Les occupants de nationalité allemande et roumaine étaient venus pêcher sur le fleuve. 

Alfred Aurenche (avec Guillaume Dussourt)