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Muguet: chaque année, Ambre, fleuriste à Toulouse, fait la chasse aux vendeurs à la sauvette

Le 1er mai, la traditionnelle guéguerre entre fleuristes et vendeurs de muguet à la sauvette recommence. Les professionnels, comme Ambre à Toulouse, parlent de "concurrence déloyale" et demandent au pouvoirs publics de faire respecter la loi.

Ambre Delmas est fleuriste à Toulouse. Chaque année, elle doit faire la chasse aux vendeurs à la sauvette qui occasionnent un important manque à gagner pour la boutique.

"C’est de la concurrence déloyale. On est en colère parce que ils se mettent devant le magasin. On perd 30 à 40% de vente. Il y a une part de faute aux fournisseurs et aux grossistes qui vendent à des particuliers! Cela devrait être interdit" confie-t-elle. 

La vente du muguet est encadrée par des arrêtés municipaux. Il est par exemple strictement interdit de vendre à proximité d’un fleuriste ou d’utiliser une table pouvant matérialiser un point de vente.

Des arrêtés pas toujours respecté selon Farell Legendre, trésorier de la Fédération française des artisans fleuristes: "On a adressé un courrier à l’ensemble des maires de France demandant une application cohérente de la réglementation. C’est-à-dire, pas d’emballages, pas de cellophane, pas de muguet raciné, le muguet sans racine est la prérogative du fleuriste. Au pouvoir public de prendre les mesures, pour derrière avoir des choses qui sont cohérentes". 

La profession espère être entendue pour de mettre fin à a une guéguerre entre fleuristes et vendeurs à la sauvette qui dure depuis plusieurs dizaines d’années…

Jean-Wilfrid Forquès et X.A