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Accusations de viols en réunion: l'ancien secrétaire d'Etat Georges Tron sur le banc des accusés

L'ex-secrétaire d'Etat doit répondre aux assises des accusations de viols en réunion de deux anciennes employées de la mairie de Draveil (Essonne) qu'il dirige toujours.

Le procès avait viré au fiasco l'an dernier après une multiplication d'incidents. Dix mois plus tard Georges Tron revient donc devant la cour d'assises de Bobigny pour un mois de procès. 

Le maire de Draveil, dans l'Essonne, est accusé avec son ancienne adjointe Brigitte Gruel de viols et d'agressions sexuelles en réunion sur deux anciennes employés de la municipalité. Révélée en mai 2011, peu après le scandale DSK, l'affaire avait défrayé la chronique. 

Tout est réuni aujourd'hui pour que l'audience soit plus sereine: le procès a été allongé avec un nombre de témoins équivalent, une soixantaine en tout. Le casting est aujourd'hui à peu près le même à l'exception notable du président de la cour d'assises.

Désavoué lors du premier procès, il s'était illustré par des maladresse lors des auditions des plaignantes et avait eu la faiblesse de dire à des avocats "qu'il aurait préféré que ce soit une femme qui préside". Une confidence utilisée contre lui par la défense pour obtenir le report du procès.

Pour autant l'avocat de Virginie Ettel d'une des deux plaignantes reste pruden: "Ma cliente est combative. Elle se prépare à être bousculée". Car sur le fond, les versions restent diamétralement opposées. Les deux plaignantes, ex-employées à la mairie de Draveil, accusent Georges Tron et son adjointe à la culture de viols entre 2007 et 2010. Les deux accusés, eux, nient tout en bloc.

Accusé d'être un "fétichiste" des pieds, Georges Tron avait été contraint de démissionner de son poste de secrétaire d'Etat chargé de la fonction publique dans le gouvernement Fillon sous la présidence de Nicolas Sarkozy.

Marion Dubreuil et X.A