Affaire Yuriy: Gérald Darmanin pointe du doigt la responsabilité des parents

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L’affaire Yuriy continue d’être au cœur de l’actualité. Le 15 janvier dernier, cet adolescent de 15 ans a été sauvagement agressé dans le quartier de Beaugrenelle, dans le 15e arrondissement de Paris. Victime de coups de barre de fer, il a été placé dans un coma artificiel. Près de deux semaines après l’agression, l’enquête s’oriente vers un règlement de compte entre bandes rivales. Selon une source proche du dossier, un tournevis a été retrouvé dans la poche de Yuriy.
"C’est un sujet éducatif"
Mardi, l’affaire a pris une tournure politique. "C’est bien sûr un sujet de police, mais on peut aussi penser que c’est un sujet éducatif", a lancé Gérald Darmanin à l’Assemblée nationale. Le ministre de l’Intérieur en appelle à la responsabilité des parents qui "laissent des enfants de 13, 14 ou 15 ans se taper à coups de barre de fer ou à coups de tournevis". "La République ne peut pas toujours faire le travail que doivent faire les parent", a-t-il également déclaré.
"Suivre la loi, c’est de l’éducation de base"
"C’est du bon sens de dire ça. Il faut arrêter de rendre responsable des organismes extérieurs de la sphère familiale et de toute l’éducation. Est-ce que tous les enfants, lorsqu’on a un couvre-feu déclaré à 18 heures, sont dans la rue impunément le soir ? La responsabilité du parent de dire 'tu dois suivre la loi', c’est de l’éducation de base ! Il y a une responsabilité qui doit être acceptée par les parents", acquiescé Bruno Bonnell, député LREM du Rhône.
"C’est insupportable", a de son côté réagi Aurélien Pradié, député Les Républicains du Lot. "Je suis un républicain, je n’ai pas à choisir mon camp entre la police et les parents. Il y a manifestement eu des fautes, y compris dans les rangs de la police, qui doivent être sanctionnées. J’alerte Gérald Darmanin en lui disant que son rôle de ministre de l’Intérieur, ce n’est pas d’allumer des incendies. Son rôle, même s’il en meurt d’envie, ce n’est pas de quotidiennement lever des polémiques, de pointer du doigt les uns ou les autres, mais plutôt d’apaiser la société", a-t-il déclaré au micro de RMC.
Mercredi, Yuriy était toujours hospitalisé et souffrait de multiples fractures. Les agresseurs n'avaient quant à eux pas encore été retrouvés.