Agression d'un rabbin à Orléans: le mineur suspecté des violences condamné à 16 mois de prison ferme

Fin mars, Arié Engelberg, rabin d'Orléans avait été roué de coups devant la porte de son domicile sous les yeux de son fils. Son agresseur, un jeune mineur de 16 ans etait jugé mercredi par un tribunal pour enfant. Dans le détail, il a été condamné à 12 mois de prison pour l'agression du rabin et à 4 mois dans deux autres affaires.

16 mois de prison ferme pour le mineur qui a agressé le rabbin d'Orléans en pleine rue il y a un mois. Une agression qui avait suscité une vive émotion et de nombreuses réactions politiques. Le tribunal pour enfant a rendu son jugement mercredi, après une très longue journée d'audience.

Douze mois de prison ferme prononcés pour les violences commises contre le rabbin, mais aussi pour deux procédures antérieures et 4 mois en plus, le mineur ayant refusé de se soumettre à des prélèvements biologiques lors de sa garde à vue.

C'est moins que les 20 mois de prison ferme requis. "Le tribunal pour enfants n'a pas reconnu les faits de violences à caractère antisémite", a expliqué l'avocat du mineur condamné à nos confrères de BFMTV.

L'accusé a réfuté toute responsabilité

Tout au long de l'audience, l'accusé a nié être à l'origine de l'altercation avec le rabbin contredisant la version du religieux. Dans celle-ci, il affirmait avoir été frappé et insulté devant de son fils de 9 ans. "Nous sommes tombés face à une personne qui a réfuté toute responsabilité", a regretté l'avocate du rabbin.

Une avocate qui juge que ce procès a été utile.

“Il fallait qu’il y ait une réponse pénale. Il a servi à quelque chose dans le sens où il y a quand même une tendance à prendre en compte que malgré le fait qu’on soit mineur, on ne peut pas se permettre de tout et qu’il y a une sanction qui reste quand même importante. Même si pour nous, elle nous semble un peu légère, ça reste une sanction importante pour un mineur primo-jugeant en tout cas”, a-t-elle indiqué à l’issue de l’audience.

Le rabbin lui a salué la décision du tribunal, en affirmant se sentir soutenu.

Delphine Schiltz avec Guillaume Descours