Agression d'une élue de Saint-Denis: un homme, suspecté d'être le commanditaire, jugé ce mardi

Un homme, accusé d'avoir commandité l'agression d'une élue à Saint-Denis au nord de Paris, sera jugé ce mardi après-midi au tribunal de Bobigny. Il est soupçonné d'avoir rémunéré trois individus pour passer à tabac une adjointe le 20 décembre dernier.

Un homme est accusé d'avoir commandité l’agression d'une élue de la ville de Saint-Denis. Ce chef d'entreprise et président d’une association d’insertion va être jugé au tribunal de Bobigny ce mardi après-midi.

Interpellé en mars dernier, cet homme de 57 ans, est soupçonné d’avoir rémunéré plusieurs individus pour passer à tabac l’adjointe au maire en charge des solidarités, dans la soirée du 20 décembre dernier.

Sur les images de vidéosurveillance, on aperçoit le mis en cause pointer du doigt Oriane Filhol, permettant alors aux trois hommes de la suivre avant de la tabasser dans la rue.

“Le commanditaire présumé a suivi un peu à distance aussi, jusqu’à temps qu’il soit sûr que les agresseurs soient bien sur mon chemin. Du coup, ils m’ont rattrapée et m’ont frappée au sol. J’ai eu un gros hématome et une bosse derrière la tête”, décrit-elle.

Un mobile toujours inconnu

Une agression violente, mais au mobile toujours flou. Car si les agresseurs ont reconnu avoir été payés par leur commanditaire, l'élue, elle, assure entretenir de bonnes relations avec le suspect. Cet homme de 57 ans, président d'une association d’insertion, travaillait régulièrement avec la mairie.

“Ce n’est pas du tout une personne désagréable ou méchante, ou agressive. Je n’ai aucun conflit avec lui. Ce que j’attends, c’est vraiment d’avoir des explications. Je garde une anxiété et une inquiétude depuis ce jour-là et je crois que certains de mes collègues aussi parce que tant qu’on n'a pas d’explications, on ne sait pas si d’autres personnes sont ciblées et donc s'il y a encore des gens qui veulent faire ce genre de choses”, confie-t-elle.

Une explication que le suspect n'a toujours pas donnée. S'il a reconnu être présent aux côtés des agresseurs ce soir-là, il a toujours nié toute implication dans le guet-apens.

Guillaume Descours avec Julie Brault